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Le Maroc fait face à une crise de l’eau particulièrement aiguë, se classant parmi les quinze pays ayant enregistré des niveaux records de chute de l’étendue annuelle des eaux de surface en 2024. Selon le rapport du Global Water Monitor Consortium pour 2024, cette situation place le Royaume dans une situation de stress hydrique extrême, aux côtés de nations telles que la République démocratique du Congo, le Mozambique, la Bolivie, et plusieurs autres pays confrontés à des défis similaires, allant de l’Amérique du Sud à l’Asie centrale.
Le Maroc est l’un des pays les plus durement touchés par la diminution des ressources en eau, avec des étendues d’eau de surface historiquement faibles. Le rapport de l’Observatoire mondial de l’eau (Global Water Monitor Consortium) indique que des pays comme la République démocratique du Congo en Afrique centrale et le Burundi en Afrique de l’Est font également face à des conditions similaires.
Les causes de cette crise sont multiples, mais elles incluent des périodes prolongées de sécheresse, une réduction des précipitations et une augmentation générale des températures, qui ont eu des conséquences dramatiques sur la disponibilité de l’eau. La situation au Maroc, notamment dans ses régions agricoles et rurales, reflète un stress hydrique généralisé que l’on retrouve dans d’autres parties du monde. En Amérique du Sud, des pays comme le Brésil, la Bolivie, le Mexique, et le Nicaragua, ont également connu des niveaux record de faiblesse de leurs étendues d’eau de surface.
Le rapport souligne que la réduction des ressources en eau affecte non seulement l’agriculture mais aussi les systèmes d’approvisionnement en eau pour les populations locales. Cette tendance est également visible en Europe du Nord, où des pays tels que l’Irlande, l’Islande, la Russie et l’Ukraine ont enregistré des niveaux d’eau de surface particulièrement bas de même qu’en Asie centrale dans des pays comme le Turkménistan et l’Ouzbékistan. Ces phénomènes mettent en évidence l’ampleur d’une crise hydrique mondiale qui ne se limite pas à une seule région, mais touche de manière significative plusieurs continents.
La faiblesse des ressources en eau est exacerbée par le changement climatique, qui intensifie les événements climatiques extrêmes. Des sécheresses prolongées, des vagues de chaleur extrêmes et des inondations soudaines se produisent avec une fréquence de plus en plus élevée, mettant les ressources en eau sous pression. Le Maroc, comme beaucoup d’autres pays, doit faire face à cette nouvelle réalité, où les systèmes hydrologiques sont de plus en plus instables. Ces perturbations climatiques ont un impact direct sur les écosystèmes et les économies locales, notamment dans les régions agricoles, qui dépendent largement de l’eau pour la production alimentaire, souligne le rapport.
Les conséquences de cette crise se font ressentir à plusieurs niveaux. Les infrastructures hydriques, déjà vieillissantes et insuffisantes dans de nombreuses régions, peinent à suivre le rythme des besoins croissants en eau. En outre, les populations rurales, qui sont souvent les plus vulnérables à ces changements, sont confrontées à des défis majeurs pour accéder à une eau potable et pour maintenir leur activité agricole, essentielle à leur subsistance.
Face à cette crise globale, l’Observatoire mondial de l’eau lance un appel urgent aux gouvernements pour mettre en place des mesures concrètes visant à atténuer les impacts de la crise hydrique. Pour le Maroc, cela passe par une gestion plus efficiente de l’eau, l’amélioration des infrastructures et le développement de solutions innovantes, telles que la collecte des eaux pluviales, l’optimisation de l’irrigation et l’utilisation de technologies pour recycler et traiter l’eau.
Les solutions doivent également inclure des politiques publiques robustes visant à renforcer la résilience des systèmes agricoles et des infrastructures face aux aléas climatiques.
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