Posted by - support -
on - Mon at 5:27 AM -
Filed in - Society -
-
2 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Une étude récente de l’Institut Marocain d’Analyse des Politiques (MIPA) a révélé que les sujets liés aux conditions sociales des journalistes occupent la première place parmi les questions parlementaires écrites adressées au gouvernement concernant la situation de la presse marocaine au cours des trois dernières années. L’étude souligne toutefois la « faiblesse » de l’intérêt des parlementaires pour les questions liées à la presse et aux journalistes, avec seulement 53 questions posées sur cette période.
Publiée sous le titre « Les enjeux de la presse dans l’agenda des députés parlementaires », l’étude consultée par Hespress FR, explique que l’attention des parlementaires à la situation sociale des journalistes s’explique principalement par les répercussions de la pandémie de Covid-19, les choix liés à l’État social et la détérioration des conditions sociales des professionnels de la presse.
Sur le plan chiffré, l’étude indique que les membres de la Chambre des représentants ont posé un total de 15 142 questions écrites au gouvernement sur trois ans. Cependant, les questions liées à la presse n’ont représenté que 0,34 % de ce total, soit 53 questions.
L’étude relève que les questions portant sur les aspects sociaux prédominent, suivies par les questions économiques et politiques. Elle précise que la majorité des questions économiques étaient centrées sur le soutien financier public aux entreprises de presse, en raison du lien étroit entre ces deux aspects.
À ce sujet, l’étude rapporte que le secteur de la presse a bénéficié d’un montant de 235 millions de dirhams jusqu’à fin 2020, durant la pandémie de Covid-19, pour résoudre des problèmes sociaux touchant les journalistes et des questions économiques liées aux entreprises de presse.
Selon le rapport, la priorité accordée au soutien financier public s’explique par la volonté de comprendre l’utilisation de ces fonds. Les questions politiques, quant à elles, sont souvent liées aux débats suscités par la crise du Conseil National de la Presse. En général, les questions sur la presse reflètent une tentative de l’opposition de mettre le gouvernement dans l’embarras.
L’étude note également une proximité entre les questions écrites d’ordre local et national, mais souligne que « les questions internationales relatives à la presse sont rares », ce qui s’expliquerait par la tendance des parlementaires à privilégier des sujets locaux, en ligne avec une politique de proximité.
En analysant ces données, l’étude révèle que « l’opposition se rapproche presque de la majorité en termes de proportion de questions concernant la presse locale », tout en enregistrant « une supériorité de l’opposition sur les questions nationales de presse, souvent sujettes à des rivalités politiques ».
Le rapport suppose que l’opposition pourrait renforcer sa présence dans ce domaine en raison de son rôle de contrôle des actions gouvernementales. Il avance également que l’intérêt de l’opposition pour ces questions pourrait être motivé par la volonté d’attirer l’attention des médias, d’autant plus que certaines formations politiques possèdent leurs propres organes de presse, imprimés ou numériques.
Concernant les départements gouvernementaux visés par ces questions parlementaires, l’étude précise que « le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication est en tête, ayant reçu environ 85 % des questions écrites sur la presse ». L’étude s’étonne toutefois qu’une seule question ait été adressée au ministère de l’Insertion Économique, bien qu’il soit chargé de veiller à la bonne application du Code du travail. Elle note également que les départements concernés ont répondu à la majorité des questions posées.
L’étude souligne cependant des lacunes dans les réponses gouvernementales aux questions sur la presse. Bien que le gouvernement réponde généralement aux questions des députés, notamment celles de l’opposition, certains départements tardent à fournir leurs réponses, même après l’expiration des délais légaux.
Enfin, l’étude critique le fait que le gouvernement ne publie pas les textes des réponses sur le site du ministère délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé des relations avec le Parlement. Le même reproche est adressé à la Chambre des représentants, ce qui constitue, selon le rapport, un recul par rapport aux acquis constitutionnels et législatifs, notamment la loi n° 31.13 relative au droit d’accès à l’information.
The post Étude : La situation de la presse et des journalistes, quasi-absente des questions parlementaires appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.