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Pour assurer la stabilité du marché et garantir un approvisionnement régulier de viandes rouges, tout en préservant le pouvoir d’achat des citoyens, le gouvernement a décidé d’augmenter le quota des bovins domestiques exemptés de droits de douane et de TVA, le portant à 150.000 têtes, dévoile la note de présentation du projet de décret n° 2.24.1050, modifiant le décret n° 2.24.064 portant suspension de la perception du droit d’importation applicable aux bovins domestiques, adopté jeudi dernier par le Conseil de gouvernement.
Ces dernières années, le secteur des viandes rouges au Maroc a connu une transformation sans précédent, grâce au Plan Maroc Vert. Ce programme ambitieux a orchestré une croissance économique notable et une restructuration en profondeur de l’industrie, facilitée par des partenariats stratégiques entre l’Etat et les acteurs du secteur, a affirmé la note, dont Hespress FR détient copie.
De cette synergie, deux contrats-programmes ont émergé, couvrant les périodes de 2009-2014 et 2014-2020, avec pour mission de concrétiser la vision audacieuse du Plan Maroc Vert. Les objectifs fixés étaient ambitieux, à savoir la production de 612.000 tonnes de viandes rouges et et la mobilisation de 5 milliards de dirhams d’investissements, selon la même source.
En 2020, le Maroc a atteint près de 90% de ces objectifs, affichant une production de 600.000 tonnes et une consommation de viandes rouges s’élevant à 17,2 kilogrammes par habitant annuellement. Cette performance s’est traduite par un chiffre d’affaires de 27 milliards de dirhams.
Cependant, depuis 2022, les marchés nationaux ont constaté une hausse notable des prix des viandes rouges. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette inflation. D’abord, la sécheresse persistante a affaibli l’approvisionnement en eau, réduisant la disponibilité des fourrages. Cette situation a conduit certains éleveurs à liquider leur cheptel, impactant sévèrement l’industrie de l’élevage.
S’ajoute à cela la flambée des prix mondiaux des aliments pour bétail qui a eu un effet domino, provoquant une hausse marquée des coûts des aliments pour animaux, qu’ils soient produits localement ou importés. De plus, l’augmentation des coûts de production a également poussé certains agriculteurs à abattre des femelles de races de viande, réduisant ainsi l’offre d’animaux de boucherie sur le marché, une situation qui pourrait s’aggraver si elle n’est pas maîtrisée.
En réaction à ces défis, le gouvernement a pris la décision proactive de suspendre la perception des droits de douane et de la TVA sur les bovins domestiques jusqu’à la fin de l’année 2023. Cette mesure a ainsi permis de stabiliser les prix et de garantir l’approvisionnement des marchés nationaux en viandes rouges.
L’Exécutif a une nouvelle fois suspendu les droits de douane pour cette année, en vue de faire face à la persistance des conditions climatiques sévères et leurs conséquences, avec un objectif d’importer jusqu’à 120.000 bovins sur le marché national. Conscient que ce chiffre pourrait s’avérer insuffisant pour répondre aux besoins croissants, il est proposé d’augmenter ce quota à 150.000 têtes, afin de sécuriser encore davantage l’approvisionnement en viandes bovines pour la population marocaine.
The post Exonération de droits de douane et TVA: Le quota des bovins importés passe à 150.000 appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.