Le Maroc confirme sa montée en puissance sur le marché mondial de la tomate, passant de la cinquième à la troisième place des exportateurs en vingt ans, avec des volumes et des revenus en forte progression.
Au cours des vingt dernières années, le Maroc a enregistré une progression spectaculaire dans l’exportation de tomates, passant de la cinquième à la troisième position mondiale, selon une analyse publiée par Hortoinfo. Ce bond reflète non seulement la montée en puissance du Royaume sur le marché international, mais aussi l’évolution globale des dynamiques d’exportation de cette culture stratégique.
En 2005, le Maroc figurait au cinquième rang mondial des exportateurs de tomates, avec 217 millions de kilos exportés, derrière l’Espagne (937 millions), le Mexique (901 millions), les Pays-Bas (799 millions) et la Turquie (250 millions). Vingt ans plus tard, le Royaume a multiplié son volume exporté par plus de trois, atteignant 767 millions de kilos en 2024, et se positionne désormais derrière le Mexique (2.061 millions) et les Pays-Bas (928 millions), devant l’Espagne (638 millions) et la Turquie (492 millions). Cette progression traduit un effort soutenu du secteur agricole marocain pour moderniser ses infrastructures, diversifier ses circuits d’exportation et répondre aux normes internationales de qualité.
Cette ascension se reflète également dans les revenus générés par ces exportations. En 2005, le Maroc n’avait engrangé que 113 millions d’euros, loin derrière les leaders du marché comme les Pays-Bas (959 millions) et l’Espagne (849 millions). En 2024, les recettes marocaines ont dépassé le milliard d’euros, atteignant 1.066 millions d’euros, ce qui le place à la troisième position mondiale. L’Espagne, de son côté, a vu ses revenus passer de 849 à 1 015 millions d’euros, malgré une baisse du volume exporté.
L’essor du Maroc dans ce secteur résulte d’une combinaison de facteurs. La diversification des marchés d’exportation, notamment vers l’Europe et l’Afrique, la mise en place de filières structurées et l’adoption de techniques agricoles modernes ont permis d’améliorer la compétitivité du produit marocain. Par ailleurs, le pays a su tirer parti de sa situation géographique et de coûts de production compétitifs pour séduire les importateurs européens, contribuant ainsi à son ascension dans le classement mondial.
L’évolution du marché mondial de la tomate montre par ailleurs une redistribution des forces. L’Espagne, qui était le leader incontesté en 2005, a progressivement reculé, tandis que le Mexique et les Pays-Bas ont consolidé leur position. La Turquie, qui occupait le quatrième rang en 2005, se retrouve désormais cinquième après un pic en 2021 à 617 millions de kilos.
Il est à noter que le marché mondial de la tomate reste en pleine évolution. En 2024, les exportations mondiales ont atteint près de 8,2 millions de tonnes pour une valeur d’environ 11,6 milliards d’euros, avec des prix variant de 0,73 à 4,82 USD/kg selon les variétés. Les tomates cerise et cocktail connaissent la plus forte croissance, attirant des segments de consommateurs à forte valeur ajoutée
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