Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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À la Faculté de droit d’Agdal à Rabat, la tension monte autour du processus de sélection du nouveau doyen. Dans un communiqué diffusé à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire tenue vendredi, les membres du bureau local du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESup) ont exprimé de vives préoccupations quant à la régularité de la procédure en cours.
Les enseignants tirent la sonnette d’alarme. Pour eux, le respect des traditions universitaires est en jeu. Ces traditions, ancrées depuis plus de soixante ans, ont permis à la faculté de construire sa réputation et d’assurer un rôle de leader sur les plans national et continental. Or, selon le syndicat, ces repères risquent aujourd’hui d’être bafoués.
Réunis dans un climat qualifié de sérieux et responsable, les enseignants ont abordé, sans détour, les « nombreuses interrogations » entourant le processus de désignation. En toile de fond, un contexte marqué par des doutes sur la transparence et sur le respect des pratiques institutionnelles que la faculté a patiemment forgées.
Ce n’est pas seulement la méthode qui interroge, mais aussi les signaux perçus par certains comme annonciateurs d’un affaiblissement de la faculté. Les enseignants craignent de voir sa crédibilité, sa position historique et ses spécificités remises en cause, si les choix opérés ne s’inscrivent pas dans la continuité des traditions scientifiques et pédagogiques.
L’assemblée générale ne cache pas son attachement à ce qu’elle considère comme une règle non écrite mais solidement installée. Selon la même source, le doyen doit être issu du corps enseignant de la faculté, et donc connaître parfaitement ses enjeux, ses défis et ses orientations. Une exigence, selon elle, pleinement compatible avec les principes de compétence, de mérite et d’égalité des chances.
Mais l’inquiétude ne s’arrête pas là. Certains médias ont récemment avancé qu’une commission de sélection aurait été mise en place à l’instigation du vice-président de l’université, dans le but de favoriser un candidat extérieur à la faculté. Des allégations que les autorités concernées n’ont pas confirmées, mais qui provoquent déjà l’indignation.
Dans leur communiqué, les enseignants dénoncent « un climat d’ambiguïté et d’interprétations contre-productives », qui pourrait compromettre la transparence du concours et la légitimité du processus institutionnel. Si ces informations se confirment, ils réclament la dissolution immédiate de la commission en question et un retour à une procédure conforme aux règles de neutralité.
Face à ces tensions, le syndicat appelle à la mobilisation de l’ensemble des composantes de la faculté. Il s’agit, affirme-t-il, de défendre l’identité et le prestige d’un établissement considéré comme un patrimoine national immatériel. Depuis l’indépendance, la faculté d’Agdal a en effet contribué de manière décisive à la formation des élites juridiques, économiques et politiques du pays.
Tout en réaffirmant leur engagement dans un dialogue serein et responsable, les enseignants affirment leur détermination à utiliser tous les moyens d’action disponibles pour préserver la stabilité et la place de cette institution emblématique dans le paysage universitaire marocain.
La nomination des doyens, un système clientéliste
Suite au scandale de la vente de masters à l’Université Ibn Zohr d’Agadir, qui a fait couler beaucoup d’encre, Hespress FR avait interpellé Mohamed El Ghallousi, président de l’Association marocaine pour la protection des deniers publics, sur la responsabilité des doyens, notamment de ceux qui signent les diplômes.
El Ghallousi avait alors souligné un problème de fond, celui de leur nomination. « La question que l’on doit se poser, c’est quels sont les critères de leur nomination. Ce sont des critères de rente, de clientélisme et purement politiques. Il y a des présidents d’université et des doyens choisis selon des critères politiques et partisans, sans lien avec les compétences ou le niveau académique », précise-t-il.
Selon lui, la succession de scandales contribue à ternir durablement l’image de l’université publique, favorisant la montée en puissance de l’enseignement supérieur privé. « C’est exactement ce qui s’est passé dans les domaines de la santé et de l’éducation primaire et secondaire. On a abandonné l’hôpital public — manque de ressources humaines, de médicaments, de matériel — et on a ouvert la voie aux cliniques privées. Aujourd’hui, même les citoyens modestes se tournent vers le privé, au détriment du public », fait-il observer.
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