La direction régionale du Parti de la justice et du développement (PJD) à Kénitra dénonce le coût exorbitant et les dérives culturelles du « Festival de Kénitra », appelant à une réorientation des priorités vers les besoins essentiels de la population et la promotion d’un art responsable.
Selon la direction régionale du parti de la lampe, le récent « Festival de Kénitra » a été marqué par une organisation contestable et un budget dépassant le milliard de centimes, financé à moitié par l’argent public. L’autre moitié aurait été obtenue par pressions sur des institutions publiques et privées, selon plusieurs sources relayées par le parti.
Dans son communiqué, le PJD a exprimé son étonnement face à la gestion financière et organisationnelle du festival, estimant que ces ressources auraient pu être mieux employées pour répondre aux besoins prioritaires des citoyens en termes d’infrastructures, d’éclairage public, de propreté ou de transport scolaire.
Le parti critique également le contenu artistique du festival. « Aucune valeur culturelle ni artistique élevée n’a été promue », indique le communiqué. Selon la direction régionale, les organisateurs ont gonflé les chiffres concernant la fréquentation pour créer l’illusion du succès, tandis que certaines animations étaient jugées vulgaires et incitatrices à des comportements déviants, notamment à travers la participation de figures controversées qui encourageraient la consommation de drogues et le non-respect des normes sociales.
Malgré ces critiques, le PJD souligne qu’il n’est pas opposé à l’art ni aux festivals. Au contraire, le parti se dit favorable à la promotion d’un art responsable et d’une culture authentique, capable de valoriser le patrimoine marocain, de soutenir la créativité locale et de répondre aux attentes des habitants. Dans ce cadre, le PJD encourage particulièrement les festivals de Tbourida, l’art du « Hayt Gharbawi » et d’autres manifestations culturelles traditionnelles qui préservent l’identité régionale et nationale.
Sur le plan politique et organisationnel, le parti a également mis en avant le rôle de ses structures locales dans l’encadrement, la sensibilisation et la mobilisation citoyenne. Il a appelé à un engagement renforcé dans le programme de renouvellement des bureaux locaux, afin de consolider l’efficacité de l’action politique et le dialogue avec les citoyens.
Par ailleurs, le PJD a exhorté les autorités locales à intervenir rapidement pour résoudre plusieurs problèmes structurels dans la province, notamment les coupures électriques récurrentes, la faiblesse du réseau téléphonique, la dégradation des routes et les difficultés d’approvisionnement en eau. Le parti a également critiqué la distribution des subventions publiques par le conseil communal, dénonçant des pratiques jugées inéquitables et demandant plus de transparence et d’équité dans le financement des associations.
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