Posted by - support -
on - 2 hours ago -
Filed in - Society -
-
3 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a décidé d’annuler les accords de pêche et d’agriculture établis entre l’Union européenne et le Maroc, englobant également les produits issus du Sahara marocain. Cette décision finale fait suite aux recours introduits par la Commission européenne, qui ont été déclarés sans fondement par la Cour. Le jugement met en avant que ces accords n’ont pas tenu compte des intérêts du « peuple du Sahara », indiquant que leur validité dépend de son approbation. Opportunité ou désavantage ?
“Depuis plusieurs années, la CJUE a laissé entendre, de manière quasi explicite, son intention de limiter l’application de ces accords aux seules régions du nord du Maroc. Ce positionnement a incité le Royaume à anticiper les éventuelles répercussions de ces décisions. En effet, le Maroc a engagé une stratégie de diversification de ses partenaires économiques, rompant ainsi progressivement avec une dépendance excessive envers les partenaires européens traditionnels, tels que la France, l’Espagne ou même l’ensemble de l’Union européenne”, a déclaré à Hespress FR, l’expert en économie, Badr Zaher Al Azrak.
Selon lui, cette anticipation n’est pas uniquement le fruit de circonstances conjoncturelles. Elle s’inscrit dans une vision à long terme des autorités marocaines, qui ont compris que l’économie mondiale évolue rapidement, et que rester dépendant de quelques partenaires historiques peut constituer un risque pour la souveraineté économique du pays. Ainsi, le Maroc s’est tourné vers d’autres grandes puissances économiques, notamment la Chine et la Russie, tout en renforçant ses relations avec un nombre croissant de pays arabes et africains, ainsi qu’avec les États-Unis.
Optimiste, l’expert juge que “cette démarche n’est pas uniquement défensive, elle est proactive et s’inscrit dans une dynamique de construction d’un Maroc plus fort sur la scène internationale. Les orientations stratégiques adoptées par le Royaume ne se limitent pas à réagir aux décisions politiques ou judiciaires européennes. Elles visent également à affirmer une indépendance économique de plus en plus marquée, en diversifiant les sources de croissance, les marchés et les opportunités d’investissements”.
Et de souligner en parallèle que, malgré les tensions politiques ou judiciaires au sein de certaines institutions européennes, le Maroc continue d’entretenir des relations bilatérales solides avec un grand nombre de pays européens. La France et l’Espagne, par exemple, ont reconnu la pertinence des orientations marocaines, notamment en ce qui concerne la résolution du conflit autour du Sahara marocain. Ce n’est pas seulement un soutien politique ; il s’agit également d’une reconnaissance de la stabilité et des perspectives économiques prometteuses que représente le Royaume du Maroc.
« La visite prochaine du président français Emmanuel Macron au Maroc s’inscrit dans cette dynamique de coopération bilatérale, qui va au-delà des tensions institutionnelles que nous pouvons parfois observer au niveau de l’Union européenne. Ce déplacement marque l’importance des relations franco-marocaines, qui reposent sur des intérêts communs solides et des partenariats économiques robustes, incluant désormais les régions du sud du Maroc. Cette reconnaissance de la souveraineté marocaine sur ces territoires ouvre de nouvelles perspectives de coopération économique et d’investissements, notamment dans des secteurs porteurs comme l’agriculture, la pêche et les énergies renouvelables« , note Badr Zaher Al Azrak.
Par ailleurs, il est important de préciser que, malgré la décision de la CJUE, un grand nombre de pays européens, de manière unilatérale, continuent de traiter avec le Maroc. Ils comprennent que les opportunités économiques offertes par notre pays sont trop importantes pour être ignorées. En dépit des pressions de certaines tendances politiques au sein du Parlement européen, qui tentent de freiner l’élan de développement des relations entre le Maroc et l’Europe, ces relations sont appelées à perdurer et à se renforcer.
En outre, le Maroc offre des perspectives économiques prometteuses, non seulement pour l’Europe, mais aussi pour d’autres puissances mondiales. Avec sa position stratégique entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient, le Maroc se présente comme un hub incontournable pour le commerce, les investissements et l’innovation. Les réformes engagées dans les domaines de l’infrastructure, de l’énergie, de la formation et de l’industrie sont autant de signaux forts envoyés aux investisseurs et aux partenaires économiques à travers le monde.
Ainsi, Badr Zaher Al Azrak reste convaincu que “la diversification des partenaires économiques entreprise par le Royaume du Maroc depuis des années portera ses fruits. Cette démarche visionnaire place notre pays dans une position de force sur la scène internationale. Le Maroc est prêt à relever les défis imposés par les dynamiques géopolitiques actuelles, tout en consolidant ses relations avec ses partenaires historiques, comme la France et l’Espagne, et en développant de nouveaux axes de coopération avec des pays émergents et des économies florissantes”.
En conclusion, l’expert en économie souligne que “quelles que soient les décisions politiques ou judiciaires à venir, le Royaume du Maroc est fermement engagé dans une voie de développement économique inclusif, de partenariat stratégique et de diversification. Ce chemin assurera à notre pays une prospérité durable et renforcera sa position en tant qu’acteur clé sur la scène internationale”.
The post Fin des accords de pêche UE-Maroc: Une "opportunité" de redéfinir les alliances économiques appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.