Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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L’Inspection générale des finances (IGF) mène actuellement une série d’audits approfondis au sein de plusieurs établissements et entreprises publics, après la détection d’irrégularités présumées dans la gestion de marchés de location de voitures de service, dont la valeur globale dépasserait 350 millions de dirhams (35 milliards de centimes).
Selon des sources bien informées, ces contrôles portent sur trois sociétés dominantes du secteur de la location longue durée, soupçonnées d’avoir bénéficié de marchés conclus dans des conditions non conformes aux règles de la commande publique.
Les inspecteurs des finances se sont rendus dans plusieurs structures publiques, dont une grande institution basée à Casablanca, où une hausse jugée injustifiée du parc automobile et un recours excessif à la location ont été relevés.
L’objectif de cette mission est de vérifier les modalités d’attribution des contrats, leur coût réel et la conformité des procédures.
D’après les premières constatations, certaines administrations auraient procédé à des attributions de gré à gré ou à un fractionnement de marchés pour éviter les appels d’offres réglementaires.
Les enquêteurs ont également noté des incohérences entre les types de véhicules loués et les missions des bénéficiaires : des voitures de luxe auraient été mises à disposition de fonctionnaires affectés à des tâches techniques ou de terrain, entraînant un gaspillage manifeste de fonds publics.
L’IGF a relevé d’autres anomalies concernant la gestion des contrats de maintenance. Certains marchés auraient été signés sans clauses de maintenance incluses, forçant les administrations à supporter des coûts supplémentaires élevés pour l’entretien des véhicules.
Dans d’autres cas, les contrats prévoyaient bien un suivi technique, mais aucun contrôle effectif n’a été réalisé, entraînant la panne ou la mise hors service de plusieurs voitures malgré le paiement annuel de prestations d’entretien.
Ces défaillances cumulées ont contribué à alourdir la facture globale du parc automobile de l’État, estimée à près de 900 millions de dirhams (90 milliards de centimes) en incluant les frais d’assurance et les salaires des chauffeurs.
Face à la hausse du coût d’acquisition des véhicules, de nombreuses administrations ont choisi ces dernières années le recours à la location longue durée plutôt qu’à l’achat.
Cette orientation, encouragée par les trois derniers gouvernements dans le but de réduire les dépenses d’exploitation, a toutefois ouvert la voie à des abus et à des intérêts croisés.
D’après les informations recueillies par Hespress, certains responsables publics auraient profité de cette nouvelle tendance pour créer des sociétés de location de voitures par l’intermédiaire de proches ou d’associés, afin de bénéficier indirectement de ces marchés publics.
L’augmentation significative des budgets alloués à la location aurait ainsi favorisé la constitution d’un réseau d’intérêts autour de ce segment particulièrement lucratif.
Les inspecteurs de l’IGF, en coordination avec la Commission nationale des marchés publics, examinent également des plaintes déposées par des concurrents évincés, faisant état de dépassements procéduraux et de favoritisme dans l’attribution des marchés.
Des soupçons pèsent sur la perception de commissions ou d’avantages indus par certains cadres publics en échange de l’octroi de contrats à des entreprises précises, taillées « sur mesure » dans les cahiers des charges.
Les premières investigations auraient révélé que certains documents techniques et critères d’éligibilité ont été formulés de manière à exclure la concurrence, facilitant ainsi la victoire récurrente d’un petit nombre de prestataires.
Selon les mêmes sources, les équipes d’audit de l’IGF devraient finaliser leurs rapports dans les prochaines semaines. Ces conclusions seront transmises au ministère de l’Économie et des Finances, qui pourrait ordonner des mesures disciplinaires ou judiciaires si des manquements graves sont confirmés.
Cette affaire, qui met en lumière des dysfonctionnements dans la gouvernance des établissements publics, intervient dans un contexte où le gouvernement insiste sur la transparence de la commande publique et la rationalisation des dépenses de l’État.
Le dossier des marchés de location de véhicules illustre les défis persistants liés à la bonne gestion des fonds publics, un enjeu crucial pour préserver la confiance des citoyens et garantir une utilisation efficace des ressources nationales.
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