Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
on - Nov 13 -
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Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances chargé du budget, a déclaré que « la situation des finances publiques est le fruit d’un travail continu, auquel contribuent le passé et le présent, et qui prépare l’avenir ». Il a souligné que « la préservation de ces acquis est essentielle, car ils constituent un patrimoine commun à la majorité, à l’opposition, au Maroc et à l’ensemble des Marocains. Nous devons les valoriser et les protéger afin de pouvoir concrétiser les choix politiques, qu’ils fassent ou non l’unanimité ».
Lors de la séance plénière consacrée à la discussion générale de la première partie du projet de loi de finances pour l’année 2026, Lekjaa a affirmé que « le fait que ce projet s’inscrive dans la continuité des orientations royales est une chose naturelle et légitime, car le projet de développement conduit par le Roi depuis plus de deux décennies repose sur un équilibre précis et harmonieux entre les dimensions économique et sociale ».

Le responsable gouvernemental a insisté sur le fait que « les avancées sociales dont nous sommes témoins aujourd’hui — la généralisation de la couverture médicale, la mise en place de l’aide directe, la future réforme de l’indemnité pour perte d’emploi, ainsi que la mise en œuvre d’un système de retraite garantissant un revenu digne à de larges catégories ayant travaillé durant des années — sont le résultat d’un processus entamé avec l’expérience du programme Ramed ». Il a précisé que « ce système a ensuite été généralisé et évalué au fil du temps, jusqu’à atteindre un degré de maturité et de stabilité ayant permis au Roi d’annoncer le programme social dont nous récoltons aujourd’hui les fruits ».
Chiffres à l’appui, Lekjaa a indiqué que le gouvernement a transféré 11 millions de Marocains du régime Ramed vers celui de l’assurance maladie obligatoire, pour un coût dépassant les 10 milliards de dirhams. « Aujourd’hui, dans le cadre de cette politique, le gouvernement consacre plus de 35 milliards de dirhams d’aides directes aux familles », a-t-il ajouté, avant de souligner que « la situation actuelle requiert davantage d’efforts, de corrections et de travail pour consolider ce pilier social et le hisser à des niveaux encore plus avancés ».
Reconnaissant que certaines catégories n’ont pas encore bénéficié du système, le ministre délégué a expliqué que « plusieurs raisons expliquent cela. La première est d’ordre culturel : nous ne sommes pas encore habitués à adhérer à des régimes d’assurance maladie avant d’en avoir réellement besoin, c’est-à-dire lorsque la famille traverse une situation difficile. Cela appelle à renforcer les actions de sensibilisation et de communication ».

La deuxième raison, selon lui, « tient au fait que certaines personnes étaient enregistrées dans des secteurs tels que l’agriculture, l’artisanat ou les métiers traditionnels, mais les ont quittés pour diverses raisons. Il est donc nécessaire de corriger et de vérifier les données statistiques afin de réorienter les non-bénéficiaires vers les régimes adéquats ».
Le ministre a par ailleurs insisté sur « la nécessité de procéder à une évaluation objective de nos choix antérieurs », rappelant que « le système Ramed reposait sur un simple document administratif, et que nous avons tous constaté les dysfonctionnements qu’il a connus, notamment lors de la distribution des aides financières durant la pandémie de Covid-19, où certaines personnes non éligibles ont pu en bénéficier ». Il a affirmé que « la réforme et le perfectionnement de ce système sont indispensables et doivent impérativement se poursuivre ».
Concernant le projet de loi de finances pour 2026, Lekjaa a précisé que « le gouvernement a fait le choix d’accorder un soutien financier exceptionnel aux secteurs de la santé et de l’éducation, afin de renforcer les acquis et d’accélérer leur concrétisation, dans le but d’améliorer l’offre sanitaire et éducative et, à terme, la qualité des services rendus aux citoyens ». Il a interrogé, non sans ironie : « Peut-on dire que les 140 milliards de dirhams alloués à ces deux secteurs n’existent pas ? » avant de répondre : « On peut considérer qu’ils demeurent insuffisants, certes, mais leur mobilisation traduit un choix politique clair et assumé ».
S’agissant du nombre de fonctionnaires, le ministre a expliqué que « le critère pertinent reste celui du taux d’encadrement et de la densité des classes, que notre pays s’efforce de réduire afin d’atteindre un effectif d’enseignants optimal à chaque niveau d’enseignement ». Il a ajouté que « ces données sont fondamentales ; car même lorsqu’il s’agit de gouvernance ou de passation de marchés publics, les crédits budgétaires sont nécessaires, mais ils ne suffisent pas à eux seuls. La réussite du travail exige un effort financier et institutionnel constant ».
Sur le plan fiscal, Lekjaa a estimé « qu’il serait injuste de qualifier aujourd’hui notre système fiscal d’inéquitable, car la réforme menée est le fruit de deux Assises nationales sur la fiscalité, qui ont permis de dégager un consensus autour des principes d’équité fiscale. Le mécanisme adopté pour y parvenir est celui de la retenue à la source, dont les résultats positifs doivent être consolidés ». Il a précisé qu’« une nouvelle mesure a été adoptée pour étendre cette retenue à la source aux entreprises dont le chiffre d’affaires atteint 50 millions de dirhams, afin d’améliorer les recettes, d’élargir les marges budgétaires actuelles et futures, et de permettre ainsi au pays de soutenir ses choix d’investissement, économiques et sociaux ».
Enfin, concernant l’équilibre des finances publiques, le ministre a souligné que « si nous ne maîtrisons pas le déficit, la dette ne baissera pas ». Et d’ajouter : « Pour la réduire, il faut maintenir le déficit à 3 % du PIB, avec un taux de croissance avoisinant 3 % ». Il a conclu en affirmant que « ces constantes budgétaires sont fondamentales et leur réalisation n’a pas été aisée, dans un contexte marqué par des conditions difficiles : la sécheresse et les aléas climatiques ont imposé un effort supplémentaire dans la mise en œuvre de la politique nationale de l’eau, en raison du déficit pluviométrique ».
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