Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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La lutte contre la corruption est un processus durable nécessitant des mécanismes de contrôle continus, une gestion responsable des deniers publics et la mobilisation de tous les acteurs concernés, a affirmé mercredi le procureur général du Roi près la Cour de cassation et président du ministère public, Hicham Balaoui.
Réunis ce mercredi 22 octobre à Skhirat, des représentants de haut niveau du pouvoir judiciaire, de la Cour des comptes et du ministère de l’Economie et des Finances ont donné le coup d’envoi à deux journées d’étude consacrées au thème : « Renforcer les mécanismes de contrôle administratif et judiciaire de la gestion des fonds publics : un pilier essentiel pour restaurer la confiance dans le service public et moraliser la vie publique ».
Organisée par la Présidence du ministère public, en partenariat avec le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), la Cour des comptes et l’Inspection générale des finances, cette rencontre vise à consolider la synergie entre les différentes institutions de l’Etat dans un domaine où la transparence n’est plus une option, mais une exigence démocratique.
Dans son allocution d’ouverture, Hicham Balaoui, a insisté sur le rôle structurant de la bonne gouvernance et de la reddition des comptes dans le développement du pays. « La transparence dans la gestion des fonds publics est le socle de la confiance citoyenne et de la durabilité de nos politiques publiques », a-t-il déclaré.
Le Maroc, a rappelé le responsable, a franchi plusieurs étapes décisives en matière de lutte contre la corruption. L’adhésion à la Convention des Nations unies contre la corruption, l’adoption d’une stratégie nationale dédiée, ou encore la création de sections spécialisées dans les crimes financiers traduisent un engagement croissant des pouvoirs publics.
« Atteindre les objectifs des politiques nationales visant à protéger les deniers publics nécessite d’aborder la question sous plusieurs angles, en s’appuyant à la fois sur des mesures préventives, destinées à renforcer la prévention, et sur des mesures répressives, sans négliger les aspects liés à la gouvernance, à la formation, à la sensibilisation et à l’information du public », a poursuivi le président du ministère public.
Pour Balaoui, renforcer la confiance dans le service public ne peut se faire que par une gestion responsable des fonds publics, dans le cadre du principe de responsabilité et de reddition des comptes, et par la mise en œuvre de mécanismes de contrôle efficaces, qu’ils soient administratifs ou judiciaires, capables de détecter les manquements et d’y remédier en temps utile.
Et d’ajouter : « La moralisation de la vie publique ne constitue pas une tâche réservée à une seule institution ou autorité. Elle dépend de la coopération de tous les acteurs, y compris les autorités chargées de l’application de la loi, les organes de contrôle et la société civile, conformément aux orientations royales suprêmes, qui insistent constamment sur cette exigence ».
Le responsable a également précisé que la lutte contre la corruption ne peut se limiter à des actions ponctuelles, comme l’adoption d’un plan ou l’application de recommandations isolées. « Il s’agit d’un processus durable, qui exige le développement continu de mécanismes de contrôle efficaces, capables d’anticiper les risques visant les fonds publics, essentiels au développement économique et social », a-t-il expliqué.
Il a insisté que la protection du patrimoine public est l’affaire de tous. Elle nécessite une approche participative, fondée sur la coordination et la coopération entre tous les acteurs concernés, des autorités chargées de l’application de la loi aux organes de contrôle, en passant par la société civile.
La Présidence du ministère public a ainsi inscrit la protection des deniers publics et la lutte contre les crimes financiers parmi ses priorités constantes. Cette démarche se traduit par un traitement rigoureux des plaintes, signalements et rapports des organes de contrôle, l’ouverture d’enquêtes et le déclenchement de poursuites judiciaires, ainsi que l’application des dispositions protégeant les témoins, dénonciateurs, victimes et experts.
Parmi les outils mis en place, la ligne directe du ministère public a permis de signaler rapidement les cas de corruption et d’extorsion, conduisant à l’arrestation en flagrant délit de 407 personnes entre 2024 et 2025. Dans le même temps, 22 rapports de la Cour des comptes ont été transmis aux parquets, donnant lieu à des mesures judiciaires appropriées.
Balaoui a également souligné l’importance de la coopération institutionnelle. La Présidence du ministère public a conclu plusieurs accords de partenariat avec des organes nationaux, dont le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et la Cour des comptes, permettant de renforcer l’intégration et la coordination dans la lutte contre la corruption et la moralisation de la vie publique.
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