Posted by - support -
on - Tue at 8:37 AM -
Filed in - Society -
-
4 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
La Belgique est dans la tourmente. La « fuite » des jeunes talents belgo-marocains vers l’équipe nationale du Maroc est devenue un vrai casse-tête pour la Fédération belge de football (KBVB). De plus en plus de jeunes joueurs formés en Belgique, et qui auraient pu représenter les Diables Rouges, choisissent finalement de porter les couleurs des Lions de l’Atlas.
Le départ de Chesmdine Talbi a été le coup de grâce porté à la Belgique, déclenchant une vague de critiques et des appels à modifier les règles actuelles.
Ces pressions ont poussé la Fédération belge de football à demander à la FIFA de modifier ses règles sur la nationalité sportive, estimant qu’elles étaient contradictoires.
Avec l’augmentation du nombre de joueurs qui décident de jouer pour d’autres sélections après avoir grandi et été formés dans le système de football belge, cette situation est devenue une source de grande inquiétude pour les responsables de la KBVB.
Bien que la Belgique soit l’une des grandes puissances du football européen et mondial, la Fédération belge fait face à des défis pour conserver ces jeunes talents qui émergent dans ses académies locales.
Le cas de Chemsdine Talbi n’est que la partie visible de l’iceberg. Alors que la Fédération belge de football tente de retenir ses jeunes talents à double nationalité, le Maroc mène une stratégie bien huilée pour convaincre ces joueurs de représenter les Lions de l’Atlas.
Ces dernières années, le Maroc a réussi à attirer plusieurs jeunes talents formés en Belgique, à l’image de Bilal El Khannouss, Ismail Saibari, Anass Zaroury ou encore Chemsdine Talbi.
Désormais, la Fédération marocaine ne se contente plus d’attendre qu’un joueur fasse son choix à 18 ou 19 ans. Elle intervient dès les catégories jeunes, en mettant en place un suivi personnalisé et en s’investissant activement pour attirer les meilleurs talents issus des plus grands clubs européens.
Plus encore, le Maroc met en place une prise en charge complète pour ses jeunes internationaux : transport depuis l’aéroport, hébergement pris en charge pour les parents de joueurs mineurs, suivi personnalisé avec les entraîneurs des sélections de jeunes…
Le centre de formation Mohammed VI, situé à Salé près de Rabat, impressionne tous ceux qui le visitent. « Le Maroc vit en 2100 par rapport à la Belgique », confie un observateur. À cela s’ajoute un investissement massif dans les infrastructures, avec l’organisation de la CAN 2025 et la co-organisation du Mondial 2030.
Le cas de Talbi a mis en lumière cette tendance, mais il est loin d’être isolé. Plusieurs jeunes ont récemment quitté les équipes de jeunes belges pour rejoindre les sélections marocaines. Ismaël Baouf (18 ans, Anderlecht), international belge jusqu’en U19, a ainsi rejoint les U20 du Maroc en octobre. Il a suivi le chemin d’Ali Maamar, autre ancien U17 belge aujourd’hui cadre des U20 marocains.
D’autres jeunes talents ont également opté pour le Maroc, comme Ilyas Bouazzaoui (Genk), appelé en U18 marocain après avoir joué pour les U17 et U18 belges, ou encore Ilyes Benachour (Club Bruges), qui a refusé une convocation belge dès ses 16 ans. Même les U16 belges subissent des départs, à l’image de Dalil Ouadrassi (KV Malines), désormais sous les couleurs du Maroc.
Face à cette stratégie marocaine, les récentes déclarations de Vincent Mannaert, qui exige que les binationaux prennent rapidement leur décision, pourraient s’avérer contre-productives.
En outre, certaines pressions exercées par les clubs belges sur les jeunes binationaux pour qu’ils choisissent la Belgique ont entraîné des départs. De l’autre côté, des fédérations africaines et du Moyen-Orient collaborent parfois avec des clubs européens pour faciliter le recrutement des joueurs qui optent pour leur pays d’origine.
Devant cette situation, la Fédération belge pourrait bien voir une génération entière de talents choisir de porter le maillot marocain, au détriment des Diables Rouges.
Avec la Coupe du monde 2026 et 2030 en ligne de mire, le Maroc pourrait continuer à attirer encore plus de talents binationaux. La Belgique, elle, doit trouver une meilleure stratégie pour éviter de perdre ses futurs grands joueurs.
Alors, la Belgique peut-elle freiner cette tendance ou assiste-t-on à une nouvelle ère où le Maroc devient une destination privilégiée pour les jeunes talents issus de la diaspora ?
The post Football : La Belgique inquiète face à l’exode de ses jeunes talents vers le Maroc appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.