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Les supermarchés français font face depuis plusieurs mois à des rayons d’œufs régulièrement clairsemés, voire complètement vides, conséquence d’une demande en hausse alors même que la production nationale « demeure élevée ».

Selon l’institut NielsenIQ, cité par la presse de l’Hexagone, les oeufs affichent un taux de rupture de 13% depuis le début de l’année, un niveau « énorme » comparé au seuil habituel de 2%.

La France est pourtant le premier producteur d’oeufs de l’Union européenne. En 2024, le pays a produit près de 15,4 milliards d’oeufs, d’après les chiffres du Comité National pour la Promotion de l’Oeuf (CNPO).

« Les magasins sont livrés tous les jours et la production est constante. Le problème, c’est qu’on ne produit pas assez pour répondre à la demande, qui, elle, est en forte hausse », explique Alice Richard, directrice du CNPO.

« La demande a augmenté de 4 à 5%, tandis que la production n’a pu augmenter que d’1% maximum », souligne la spécialiste, qui estime qu’il faudrait 300 millions d’œufs supplémentaires à produire par an par rapport aux années précédentes pour satisfaire la demande en France.

Si des ruptures en rayons sont à prévoir jusqu’au deuxième semestre 2026, une hausse des prix des œufs ne devrait pas en théorie suivre celle de la demande, selon Mme Richard.

« Il n’y a pas d’impact sur les prix parce que la filière œufs est très contractualisée. Les prix des œufs sont décidés entre éleveurs et distributeurs via des contrats sur 10 à 15 ans, ce qui garantit aux éleveurs de pouvoir écouler leur production, et aux consommateurs d’avoir des prix stables, qui ne fluctuent pas en fonction de l’offre et de la demande », précise la directrice de l’interprofession des œufs.

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