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on - Apr 10 -
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Equipé d’un nouveau Plan stratégique intégré pour le VIH, les IST et l’hépatite virale (2024-2030), le Maroc affiche des avancées notables dans la lutte contre le VIH, avec une chute du taux d’infection de 35% entre 2010 et 2023, malgré un contexte régional alarmant marqué par une hausse des infections, a dévoilé le dernier rapport de l’Alliance mondiale d’organisation gouvernementales et non gouvernementales Frontline AIDS.
Pour Frontline AIDS, le Maroc se positionne comme un acteur engagé dans la lutte contre le VIH, soutenu par un nouveau Plan stratégique intégré pour le VIH, les IST et l’hépatite virale, qui s’étend sur la période 2024-2030. Ce plan se distingue par la participation active des populations clés dans la mise en œuvre des politiques de santé, permettant une approche inclusive et réactive. Sous l’égide du groupe de travail technique national, les acteurs de la société civile jouent un rôle primordial dans la riposte, contribuant à l’évolution positive du paysage sanitaire du pays.
Les progrès réalisés sont significatifs. Le rapport a révélé qu’entre 2010 et 2023, le taux d’infections au VIH a enregistré une baisse de 35%. Actuellement, 78% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 74% ont accès à un traitement antirétroviral (ARV), et 66% bénéficient d’une suppression virale efficace, s’approchant de la réalisations des objectifs internationaux 95/95/95.
Le financement de cette guerre contre le VIH provient principalement du ministère de la Santé et du Fonds mondial, avec une priorisation des ressources pour les traitements ARV, bien que le budget alloué à la prévention ait également été renforcé, a rappelé la même source. Elle a également souligné qu’environ 70% de la population bénéficie d’une assurance maladie.
Parallèlement, le Maroc dispose d’institutions de veille, telles que le Conseil national des droits de l’homme, et une Stratégie nationale sur les droits de l’homme et la santé, qui visent à réduire la stigmatisation et à promouvoir l’accès aux soins. Selon l’Indice de stigmatisation de 2022, des avancées notables ont été observées par rapport à 2016, un signe positif dans la lutte contre les préjugés liés au VIH.
Néanmoins, des défis demeurent, a déploré Frontline AIDS. Bien que la société civile soit très active, elle reste dépendante des financements externes, et des lacunes subsistent dans l’évaluation des dépenses nationales, rendant délicat le suivi des progrès. Le ministère de la Santé finance la majeure partie de la réponse au VIH, mais la question de la durabilité de cette approche persiste. Une implication accrue du secteur privé est jugée essentielle par les acteurs du domaine.
D’un autre côté, malgré la disponibilité de la prophylaxie pré-exposition (PrEP), son accès est limité, surtout en milieu rural, aggravé par une sensibilisation communautaire insuffisante aux risques du VIH. De plus, des normes de genre nuisibles, combinées à des fluctuations dans la disponibilité des ARV, des tests de dépistage et des préservatifs, affectent gravement la couverture nécessaire pour juguler la pandémie.
Sur le plan régional, l’Alliance a constaté une hausse de 116% des nouvelles infections par le VIH au Moyen-Orient et en Afrique du Nord entre 2010 et 2023. En 2023, la région a enregistré 22 962 nouvelles infections, représentant 1,77% des cas mondiaux.
Le financement des efforts de prévention reste insuffisant, selon le rapport, avec seulement 15% des ressources nécessaires mobilisées pour une riposte efficace. La fermeture du bureau de l’ONUSIDA dans la région et le manque de coordination entre les agences de l’ONU, les gouvernements et les réseaux communautaires exacerbent cette crise.
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