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on - Mar 29 -
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Après avoir révélé l’existence de plus de 31.000 cartes bancaires marocaines compromises circulant sur le dark web, la société de cybersécurité CypherLeak a tenu à apporter des précisions sur ces informations, face à l’inquiétude suscitée par leur publication. Contrairement à ce que certains médias ont laissé entendre, l’entreprise assure qu’il ne s’agit pas d’une cyberattaque récente ni d’une nouvelle fuite massive, mais plutôt d’une compilation de données issues d’anciennes bases de données déjà accessibles sur le dark web.
Dans une déclaration publiée sur LinkedIn, CypherLeak insiste sur le fait que l’analyse réalisée n’a pas mis en évidence une brèche de sécurité récente ni une attaque en cours contre les banques marocaines. Les informations dévoilées proviennent de bases de données compromises par le passé et ont été recensées dans un but strictement pédagogique et préventif.
L’étude menée par la société a permis de répertorier 31.220 cartes bancaires compromises, parmi lesquelles 21.657 contiennent un code de vérification (CVV) et 19.453 incluent une date d’expiration. Parmi ces cartes, 5.523 sont encore actives, ce qui représente un risque potentiel de fraude, puisqu’elles pourraient être utilisées dans des transactions frauduleuses.
Toutefois, la société nuance cette information en précisant que la majorité des cartes toujours en circulation ont probablement été désactivées ou font l’objet d’une surveillance renforcée par les banques concernées. Ces institutions financières appliquent des protocoles stricts de sécurité pour identifier et neutraliser toute tentative d’exploitation de données compromises.
Dans son communiqué, CypherLeak rappelle que les institutions bancaires disposent aujourd’hui de technologies sophistiquées pour détecter et empêcher les fraudes. Ces systèmes permettent d’identifier les cartes potentiellement exposées et de bloquer toute transaction suspecte avant qu’elle ne soit exécutée. De plus, les réseaux internationaux de paiement, tels que Visa et Mastercard, ont mis en place des solutions avancées pour suivre et interdire les opérations frauduleuses, limitant ainsi les risques liés aux données compromises.
L’entreprise souligne également que la majorité des informations circulant sur le dark web provient généralement de campagnes de phishing, de logiciels malveillants ou de failles de sécurité sur des sites internet non protégés. Ce ne sont donc pas uniquement les institutions financières qui sont ciblées, mais aussi et surtout les utilisateurs, qui peuvent involontairement exposer leurs données en raison de pratiques de sécurité insuffisantes.
Face aux risques croissants liés aux fuites de données bancaires, la société encourage les utilisateurs à adopter des comportements plus sécurisés lors de leurs transactions en ligne. Parmi les recommandations mises en avant par l’entreprise figurent l’utilisation exclusive de plateformes sécurisées pour les paiements en ligne, l’activation de l’authentification à deux facteurs dès que possible, la vigilance face aux tentatives de phishing, en évitant de partager des informations bancaires sensibles en plus d’une surveillance régulière des relevés bancaires afin de détecter toute transaction suspecte dès son apparition.
Enfin, CypherLeak insiste sur le fait que la compromission de données bancaires n’est pas un phénomène isolé au Maroc, mais bien un enjeu de cybersécurité à l’échelle internationale. L’étude comparative menée par la société révèle que le taux de fuite des cartes bancaires au Maroc est de 0,18%, un chiffre bien inférieur à celui observé dans d’autres pays, tels que les Émirats arabes unis (0,72%) ou encore le Qatar (0,68%).
The post Fuites de données bancaires : CypherLeak clarifie l’origine des données et les risques réels" appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.