Le Maroc a dégringolé de  cinq places dans le Rapport mondial sur le bonheur 2024, se classant 112e, contre 107e en 2023. Cette baisse marque la deuxième année consécutive de recul du pays dans cet indice, qui évalue le bien-être des populations à travers plusieurs critères. Publié le 20 mars, à l’occasion de la Journée internationale du bonheur, ce rapport repose sur les données recueillies par Gallup et met en lumière les tendances mondiales en matière de satisfaction de vie.

Avec un score de 4,622 points, le Maroc occupe la 9e place dans le monde arabe et la 3e en Afrique du Nord, derrière la Libye (79e) et l’Algérie (84e). Les Émirats arabes unies dominent la région en se classant 21es à l’échelle mondiale, suivis du Koweït (30e), de l’Arabie saoudite (32e) et d’Oman (52e). Ces chiffres soulignent des disparités importantes en termes de qualité de vie et de perception du bonheur entre les pays du monde arabe et du Maghreb.

Le classement du Rapport mondial sur le bonheur est établi en fonction de plusieurs critères, notamment le produit intérieur brut (PIB) par habitant, la liberté individuelle, le soutien social, la générosité, l’espérance de vie en bonne santé et la perception de la corruption. L’étude révèle également que les pays bénéficiant d’une aide étrangère plus importante enregistrent généralement un niveau de bonheur plus élevé, tandis que ceux accueillant un grand nombre de réfugiés ont tendance à afficher une satisfaction moindre.

Le rapport met en évidence une augmentation des inégalités de bonheur à l’intérieur des pays, bien que l’écart entre les nations reste relativement stable. Cette tendance souligne les disparités croissantes entre différentes couches de la population, y compris au sein des économies les plus développées.

Pour la septième année consécutive, la Finlande se maintient en tête du classement, suivie du Danemark, de l’Islande, de la Suède et des Pays-Bas. Ces pays se distinguent par des politiques sociales inclusives, une forte confiance dans les institutions et un niveau élevé de qualité de vie.

Face à cette nouvelle baisse dans le classement, le Maroc doit s’interroger sur les politiques à adopter pour améliorer le bien-être de ses citoyens. L’accès à des services publics de qualité, la réduction des inégalités économiques et sociales, ainsi que la lutte contre la corruption sont autant de leviers qui pourraient favoriser une meilleure satisfaction de vie au sein de la population.

Alors que le pays ambitionne de renforcer son développement économique et social, ces résultats rappellent l’importance d’une approche globale, combinant croissance économique et bien-être social, afin d’assurer une amélioration durable de la qualité de vie des Marocains.

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