Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé mardi, que le prix de la bonbonne de gaz butane ne subira pas d’augmentation. Devant la Chambre des conseillers, le chef du gouvernement a expliqué que malgré la hausse de l’aide sociale directe prévue prochainement, le prix du gaz restera inchangé.
« Le gouvernement entamera, conformément aux dispositions du décret fixant le montant de l’aide sociale directe, à partir de la fin de ce mois, la première augmentation du montant de l’aide pour qu’elle entre en vigueur », a déclaré Aziz Akhannouch, rassurant sur le prix inchangé du gaz.
Alors que cette disposition a généré des critiques surtout qu’elle s’est faite dans le sillage de la hausse généralisée des prix et du coût de la vie, le gouvernement avait commencé par augmenter de 10 dirhams le prix de la bonbonne de gaz en 2024 en passant de 40 dirhams à 50 dirhams actuellement.
Mais face à la conjoncture économique et la hausse généralisée des produits de consommation, la deuxième tranche de hausse prévue pour 2025 et qui devait faire augmenter encore une fois le prix de 10 dirhams, n’a pas eu lieu.
Le gouvernement avait initialement annoncé une augmentation graduelle des prix de la bonbonne de gaz (petite et grande taille) destiné à la consommation domestique, sur 3 ans, avec une augmentation de 10 dirhams entre 2024 et 2026 pour atteindre les 70 dirhams contre 40 dirhams auparavant.
Cette augmentation des prix s’explique par la volonté d’utiliser les budgets récoltés par la décompensation partielle du gaz butane pour les réorienter vers l’aide sociale directe, une aide ciblée qui profite aux familles nécessiteuses, et qui entre dans le cadre du projet de généralisation de la protection sociale.
Devant la Chambre des conseillers, en réaction aux interventions des groupes parlementaires lors la séance mensuelle consacrée à la politique générale, Aziz Akhannouch a annoncé que l’augmentation du prix du gaz n’aura pas lieu. De ce fait, Donc, le prix de la grande bouteille de gaz butane de 12 kg restera fixé à 50 dirhams et la petite de 3 kg à 12,5 dirhams.
Le chef du gouvernement a toutefois annoncé que l’aide sociale directe augmentera pour atteindre «250 dirhams pour chacun des trois premiers enfants scolarisés ou âgés de moins de six ans, et 175 dirhams pour chaque enfant non scolarisé ».
Concernant l’aide destinées aux enfants orphelins du côté de leur père, âgés de moins de six ans ou poursuivant encore leurs études, le montant sera de 375 dirhams pour chacun des trois premiers enfants, a expliqué le chef du gouvernement, expliquant que « le montant minimum de l’aide directe pour chaque famille ne sera pas inférieur à 500 dirhams, quelle que soit sa composition (notamment les familles sans enfants ou avec un seul enfant) ».
Akhannouch a déclaré lors de son intervention que « le choix de l’État social adopté par le Maroc est le fruit d’un processus structurel, inspiré d’une volonté royale claire, consolidée dans un cadre précis au cours des vingt-cinq dernières années ».
Et de souligner le chantier de généralisation de la protection sociale lancé il y a cinq ans, est le « prolongement des initiatives royales visant à préserver la dignité des citoyens et à étendre les droits de justice sociale, dans un cadre institutionnel clair ».
Enfin, Aziz Akhannouch a rappelé que l’aide sociale directe bénéficie actuellement à plus de quatre millions de familles, regroupant plus de douze millions de bénéficiaires, dont plus de cinq millions d’enfants protégés contre les risques liés à l’enfance, ainsi qu’environ huit millions et demi de personnes âgées de plus de soixante ans.
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