Posted by - support -
on - Sep 30 -
Filed in - Society -
-
28 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Dans une nouvelle escalade qui fait écho aux manifestations ayant paralysé les écoles publiques durant près de trois mois l’an passé, les coordinations enseignantes regroupées sous la bannière de la Coordination Nationale du secteur de l’Éducation appellent à une grève générale le 5 octobre prochain. À cette occasion, un sit-in sera organisé devant le siège du « ministère de Benmoussa« . Pour les manifestants, « les raisons du mécontentement persistent toujours« .
Dans leur appel à cette grève imminente, dont une copie a été obtenue par Hespress FR, la coordination souligne que « les revendications de nombreuses catégories de l’enseignement restent en suspens« , dénonçant « l’absence de mise en œuvre des accords précédemment signés avec les syndicats de l’éducation (notamment ceux des 10 et 26 décembre 2023)« .
Connue pour avoir mené les protestations contre le statut de base en début de l’année scolaire dernière, la coordination fustige « le maintien des décisions disciplinaires répressives à l’encontre des enseignants et cadres spécialisés suspendus« . Elle rejette également « l’absence de satisfaction des revendications des retraités de l’administration éducative, qu’ils soient en activité ou à la retraite, concernant leur promotion hors échelle, en conformité avec l’accord du 26 avril 2011« . Ce dernier inclut un effet rétroactif administratif et financier ainsi qu’une augmentation des pensions.
Parmi les autres dossiers en suspens que la coordination juge prioritaires figurent « la situation des enseignants et cadres spécialisés sous contrat« , qui exigent d’obtenir des postes budgétaires centralisés, à l’instar de leurs collègues fonctionnaires, ainsi que les revendications des diplômés et des enseignants de la classe 10. D’autres groupes concernés incluent « les victimes des plafonnements de promotions des promotions 97/96/95, les anciens régimes avant 2012, ainsi que ceux d’après 2012« .
Abdelouahab Sahimi, acteur éducatif et membre de la coordination, critique la gestion du ministère de l’Éducation nationale face à ces dossiers en suspens. Selon lui, « le retour des travailleurs de l’éducation aux manifestations montre que la gestion des problèmes par le ministère est erronée« . Il souligne que « le ministère de Benmoussa répète les mêmes erreurs qu’il a commises avant la mise en place du statut de base, ce qui a poussé les enseignants à manifester durant trois mois consécutifs« .
Lors de son intervention médiatique, Sahimi a détaillé ce qu’il considère comme des « erreurs » de gestion, en affirmant que « le ministère dialogue avec les mauvais interlocuteurs (les syndicats d’enseignement les plus représentatifs), qui ne reflètent pas véritablement les préoccupations des catégories concernées« . Selon lui, « le ministère n’a pas encore tiré les leçons des fortes protestations menées par les coordinations éducatives« , et il accuse le ministère de « négliger les revendications des personnes lésées depuis des années par ses politiques« .
Sahimi a également déclaré que les catégories concernées « se voient contraintes de reprendre la lutte, car le ministère continue à inclure des parties qui n’ont pas participé aux manifestations ayant conduit à l’abandon du statut de base ».
À l’aube de cette rentrée scolaire, la coordination éducative dresse un tableau préoccupant de la situation dans les écoles publiques. Elle signale « une surcharge des classes, l’annulation du soutien scolaire pour les élèves en décrochage, des retards dans l’intégration des élèves, une hausse du coût des fournitures scolaires, l’absence d’infrastructures adéquates dans de nombreux établissements, ainsi que des retards dans l’équipement logistique, notamment dans les établissements dits ‘leaders’« .
En parallèle, la coordination a exprimé son opposition à la loi sur la grève, la jugeant comme « une entrave au droit de manifester et de lutter, confisquant le droit de grève« . Elle critique également « l’absence de généralisation de l’indemnité complémentaire pour les enseignants des cycles secondaire et primaire, ainsi que pour les spécialistes en éducation et travail social« , tout en dénonçant « le non-respect par le ministère des conclusions des dialogues syndicaux« .
The post Grève nationale le 5 octobre : Les enseignants dénoncent la "non-application" des accords signés appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.