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La flambée des prix du poisson demeure une préoccupation majeure pour les parlementaires, qui constatent une augmentation inexorable à l’approche du mois sacré de Ramadan. Ce produit, qui occupe une place essentielle dans les repas des Marocains, fait face à un contexte où le pouvoir d’achat des ménages est significativement affecté. Dans ce cadre, le député Nabil Dakhch du Mouvement Populaire a interpellé par écrit la secrétaire d’Etat chargée de la Pêche Maritime, Zakia Driouich. Cette dernière a confirmé que l’initiative « Le poisson à prix raisonnable », visant à améliorer l’offre de poissons durant le mois de Ramadan, sera réitérée cette année.
Cette année, les décharges des produits de la pêche maritime ont atteint un volume de 1,42 million de tonnes, affichant ainsi un taux de croissance annuel de 1,7 % sur la période de 2010 à 2024. Cette évolution significative a incité le ministère à intensifier ses efforts pour insuffler une nouvelle dynamique au marché local des produits marins, en s’appuyant sur les dispositions de la stratégie Halieutis. L’objectif est de promouvoir la consommation tout en garantissant un niveau de qualité optimal, allant de la décharge à la commercialisation. Ainsi, ce secteur est amené à jouer un rôle crucial dans le renforcement de la sécurité alimentaire de notre pays, a souligné Driouich.
« Nous sommes également soucieux, avec nos partenaires, d’assurer l’approvisionnement des marchés nationaux en poissons et de permettre aux familles marocaines d’accéder aux produits de la pêche maritime à des prix compétitifs, grâce à des programmes visant à améliorer les conditions de commercialisation et de valorisation des produits de la pêche maritime », a-t-elle fait savoir.
Selon la secrétaire d’Etat, cette stratégie a établi un cadre exhaustif de mesures et d’initiatives visant à valoriser les atouts du secteur de la pêche maritime pour atteindre les objectifs souhaités. Parmi les actions les plus significatives entreprises pour promouvoir la commercialisation des produits marins à l’échelle nationale, elle évoque le renforcement des réseaux de marchés de gros de poissons.
« A ce jour, notre pays compte 70 marchés de vente en gros situés dans les ports, ainsi qu’aux points de déchargement équipés et dans les villages de pêcheurs, incluant 14 marchés de poissons de nouvelle génération avec un investissement évalué à 635 millions de dirhams. En outre, 10 marchés de vente en gros se trouvent en dehors des ports, en plus de deux marchés actuellement en construction dans les préfectures de Fès et Nador, représentant un investissement total de 655 millions de dirhams », a dévoilé la responsable.
Ces efforts contribuent à structurer et à soutenir le marché national intérieur et à optimiser l’environnement de distribution des produits issus de la pêche maritime, a-t-elle ajouté, notant que l’objectif est de garantir aux consommateurs l’accès à des produits de haute qualité, assujettis à un contrôle rigoureux des normes de sécurité sanitaire.
La stratégie inclut également « l’implémentation de la numérisation des enchères dans 34 marchés de vente de poissons, visant à améliorer la transparence et les conditions de commercialisation, une procédure que nous sommes en train de généraliser. Parallèlement, nous mettons en œuvre un programme pour développer 7 marchés de vente au détail dans certaines régions, en partenariat avec les collectivités locales. Ce programme a pour ambition de favoriser la circulation des produits de la mer, d’enrichir leur commercialisation, d’encourager la consommation, tout en maintenant une qualité élevée et en stabilisant les prix à des niveaux raisonnables », a poursuivi Driouich.
Les services de la Secrétairerie d’Etat chargée de la pêche maritime supervisent également le secteur des industries de transformation des ressources maritimes, veillant à leur conformité avec les lois et normes de sécurité sanitaire régissant les licences et accréditations indispensables à l’exercice de cette activité. Dans cette optique, pour renforcer et développer les infrastructures des réseaux de stockage et de distribution des produits halieutiques, le pays a connu une évolution significative, portant le nombre d’unités de stockage de 54 à 90 au cours des dernières années. L’importation de poissons est également encouragée afin de soutenir les capacités des unités de valorisation et d’améliorer l’approvisionnement du marché intérieur, avec environ 113 000 tonnes de poissons importées en 2023.
Parmi les initiatives instaurées, la professionnalisation des grossistes en poissons vise à réduire le nombre d’intermédiaires et à favoriser un encadrement adéquat, permettant à ces acteurs de jouer un rôle central dans la distribution et la commercialisation des produits marins, a expliqué la secrétaire d’Etat. Cette régulation a permis de lutter contre la vente informelle, tout en assurant le suivi de la traçabilité des produits et en garantissant le respect des conditions sanitaires requises pour les produits de la mer.
En outre, l’administration des pêches maritimes a, depuis six ans, lancé l’initiative « Le poisson à prix raisonnable » pour améliorer l’offre de poissons durant le mois de Ramadan. Cette initiative, ayant rencontré un succès retentissant, vise à sensibiliser le consommateur marocain à l’importance de la consommation de poisson congelé, conduisant ainsi à la création de nombreux centres consacrés au stockage, à la réfrigération et à la distribution de poisson congelé. Cette année, l’initiative sera de nouveau mise en œuvre durant le mois de Ramadan.
L’ensemble de ces mesures a permis d’établir une infrastructure évoluée, conforme aux normes sanitaires, garantissant l’approvisionnement du marché intérieur en poissons et surmontant les obstacles au développement de l’offre de poissons. Grâce à cette infrastructure, le marché est désormais en mesure d’attirer une offre substantielle de poissons, répondant ainsi à la demande locale croissante.
« Il est important de noter que les prix sur les marchés de gros sont déterminés par les dynamiques d’offre et de demande, et qu’ils subissent également l’influence des coûts d’exploitation des navires de pêche ainsi que des conditions météorologiques pouvant affecter leur activité. De surcroît, la formation des prix de vente des produits de la mer se plie au même principe et est influencée par les coûts de transport, les frais de la chaîne de distribution, ainsi que par les marges bénéficiaires des intermédiaires et des détaillants, notamment lors des périodes de forte demande », a conclu Driouich.
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