Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Malgré un contexte extérieur incertain, le Maroc devrait maintenir une croissance soutenue, estimée à 4,4% en 2025 et 4% en 2026, selon le Haut-Commissariat au Plan. Boostée par une reprise agricole (+4,7% en 2025) et une demande intérieure dynamique (+5,4%), l’économie nationale continue ainsi de résister. Mais le creusement du déficit commercial, prévu à 20,1 % du PIB en 2026, et le ralentissement chez les partenaires risquent d’atténuer cet élan.
L’économie marocaine devrait maintenir son dynamisme en 2025 et 2026, portée par la reprise du secteur agricole et la solidité des activités non agricoles. Ce tandem, appuyé par une demande intérieure robuste grâce à la hausse des revenus et à la poursuite de l’investissement, continuera de stimuler la croissance, a affirmé le HCP dans le Budget économique exploratoire 2026.
Cependant, la même source a précisé que le ralentissement de la conjoncture chez les partenaires commerciaux et la hausse des importations risquent de creuser le déficit commercial et de détériorer le compte courant, limitant ainsi les gains économiques attendus à moyen terme.
Après une croissance de 3,8% en 2024, l’économie marocaine devrait poursuivre sa dynamique en 2025 et 2026, portée par un redressement du secteur agricole et des performances soutenues dans les activités non agricoles, notamment industrielles.
La campagne agricole 2024/2025 a bénéficié de précipitations abondantes au printemps, permettant une nette amélioration des conditions de production. La récolte céréalière devrait atteindre 44 millions de quintaux, en hausse de 41% par rapport à l’an dernier, bien que toujours inférieure à la moyenne décennale de 66,5 millions de quintaux. Les cultures printanières (158.000 ha) et l’élevage profitent également de conditions favorables, avec un soutien public renforcé et des mesures en faveur du cheptel.
La valeur ajoutée agricole devrait, pour sa part, rebondir de 4,7% en 2025, puis progresser de 3,3% en 2026, sous l’hypothèse d’une campagne céréalière moyenne. Le secteur primaire dans son ensemble devrait croître de 4,6% en 2025 et de 3,2% en 2026, contribuant respectivement de 0,5 et 0,3 point à la croissance du PIB.
Côté industrie, la croissance devrait atteindre 3,6% en 2025, puis 4,0% en 2026, portée par les filières exportatrices (chimie, agroalimentaire) et les investissements directs étrangers. L’industrie agroalimentaire progresserait de 2,2% en 2025, puis de 3,5% l’année suivante. Le secteur de la pêche et de l’aquaculture bénéficie, lui, d’efforts de valorisation et d’une demande étrangère soutenue.
Quant aux activités non agricoles, elles devraient croître de 4,3% en 2025 et de 4,0% en 2026, portées par l’industrie, le BTP et les services. Le secteur secondaire progresserait de 4,2% en 2025 et 4,1% en 2026, contribuant à hauteur de 1,1 point au PIB chaque année. L’industrie chimique atteindrait 6,6% en 2025 et 5,1% en 2026, l’extractif 7,1% puis 5,7%, et le textile 2,8% puis 3,1%.
De son côté, la fabrication de matériel de transport, affectée en 2025 par le recul des ventes de voitures thermiques en Europe, devrait se redresser avec l’électrique et l’aéronautique. Le BTP progresserait de 4,9% en 2025 et de 4,1% en 2026, soutenu par les projets liés à la CAN 2025, à la Coupe du Monde 2030, à la reconstruction post-séisme et au logement, malgré la hausse des coûts et la pénurie de main-d’œuvre.
Le secteur tertiaire, représentant près de 60% de la valeur ajoutée entre 2015 et 2024, devrait croître de 4,4% en 2025 et 4,0% en 2026, contribuant de 2,3 et 2,1 points à la croissance. Le commerce et la réparation progresseraient de 4,3 % sur les deux années, l’hébergement-restauration de 8,4% en 2025, et le transport-entreposage de 6,6% puis 5,7%. Le PIB global croîtrait de 4,4% en 2025 et de 4,0% en 2026, en valeur de 6,4 % puis 5,6%, avec une inflation de 1,9% en 2025 et 1,5% en 2026.
La demande intérieure restera le principal moteur de la croissance économique en 2025 et 2026, avec une hausse prévue de 5,4% puis 4,6%, contribuant respectivement pour 5,8 et 5 points à la croissance du PIB. La consommation des ménages progresserait de 3,6% en 2025 et de 3,4% en 2026, apportant 2,1 points au PIB chaque année. La consommation des administrations croîtrait de 4,1% puis 3,7%, portant la consommation finale nationale à 3,7% et 3,5%, avec une contribution au PIB de 2,9 et 2,7 points.
L’investissement brut, après une hausse de 10,9% en 2024, augmenterait de 9,8% en 2025 et de 7,2% en 2026, contribuant à hauteur de 3 points et 2,3 points à la croissance. Le taux d’investissement brut atteindrait ainsi 31,2% du PIB en 2025 et 31,6% en 2026. En parallèle, l’épargne intérieure s’améliorerait, passant à 22,6% du PIB en 2025 et à 23,1% en 2026, tandis que l’épargne nationale avoisinerait 29,4% puis 29,8%, grâce à des revenus nets extérieurs représentant 6,7% du PIB en moyenne. Le besoin de financement s’élèverait, quant à lui, à 1,8% du PIB en 2025, puis 1,9% en 2026, après 1,2% en 2024.
Historiquement, le taux de formation brute de capital fixe (FBCF) du Maroc s’est établi à 26,1% du PIB entre 2000 et 2009, puis à 28% entre 2010 et 2019, un niveau conforme à la moyenne des pays à revenu intermédiaire inférieur, mais inférieur à celui des pays à revenu intermédiaire supérieur, où la FBCF est passée de 26,8% à 33,3% sur la même période.
La demande extérieure nette devrait continuer d’avoir une contribution négative à la croissance en 2025 et 2026, à hauteur de -1,4 et -0,9 point respectivement. Ce recul s’explique par la vigueur des importations, stimulées par la demande intérieure et l’investissement, face à des exportations limitées par un contexte géopolitique incertain et un ralentissement économique en Europe.
Les exportations de biens progresseraient en volume de 5,8% en 2025 et de 6,3% en 2026, tirées par les phosphates et dérivés, notamment vers l’Amérique latine, l’Europe et l’Asie, et soutenues par les restrictions chinoises et les sanctions russes. Les exportations agricoles et agroalimentaires devraient également croître. En revanche, le textile afficherait une évolution modérée, en raison d’une demande européenne affaiblie. Le secteur automobile, affecté par la baisse des ventes de véhicules thermiques, devrait s’adapter à la transition vers l’électrique.
Pour les importations de biens, elles augmenteraient de 8,8% en 2025 et de 7,9% en 2026, notamment en produits d’équipement, demi-produits et produits finis. Les importations alimentaires, notamment en blé, devraient légèrement reculer grâce à une meilleure production agricole, tandis que les importations d’animaux vivants poursuivraient leur hausse. Les exportations de services (voyage et transport) progresseraient avec le tourisme, portant la croissance des exportations globales (biens et services) à 6,7% en 2025 et près de 7% en 2026, contre des importations totales en hausse de 8,5% et 7,6% respectivement.
En valeur, les exportations de biens croîtraient de 5,7% en 2025 et de 6,0% en 2026, tandis que les importations progresseraient de 7,6% puis 6,4%, malgré le repli des prix mondiaux des matières premières. Le déficit commercial se creuserait, passant de 19,1% du PIB en 2024 à 19,8% en 2025, puis 20,1% en 2026. Le déficit en ressources resterait autour de 11% du PIB, et le compte courant, affecté par le ralentissement des transferts MRE, devrait afficher un déficit de 1,8% du PIB en 2025 et de 1,9% en 2026.
Portées par le redressement économique, les finances publiques devraient bénéficier en 2025 et 2026 d’une hausse des recettes fiscales, estimées à 19,3% du PIB en 2025 et 19,4% en 2026. Les impôts directs atteindraient 8,8% du PIB sur les deux années, et les impôts indirects 8,1%. Les recettes non fiscales progresseraient également, tirant les recettes ordinaires à 23,7% du PIB en 2025 et 2026, contre 23,3% en 2024.
Les dépenses publiques devraient s’établir à 27,8% du PIB en 2025 puis 27,3% en 2026, avec des dépenses ordinaires de 21,1% et 20,7%, dont 17,5% et 17,3% pour les biens et services. Les dépenses d’investissement reculeraient de 7,4% du PIB en 2024 à 6,8% en 2025 et 6,6% en 2026. Le déficit budgétaire devrait ainsi se réduire à 3,6% du PIB en 2025 puis 3,4% en 2026.
En parallèle, la dette du Trésor s’allégerait, passant de 67,1% du PIB en 2025 à 66,7% en 2026. La dette intérieure passerait de 50,8% en 2024 à 49,2% en 2025 puis à 47,8% en 2026, tandis que la dette extérieure augmenterait de 17,9% à 18,9%. La dette extérieure garantie resterait stable à 12,1%, et la dette publique globale baisserait de 79,2% du PIB à 78,9%.
Sur le plan monétaire, les crédits au secteur non financier devraient progresser de 7% en 2025 et de 6,8% en 2026, portés par la reprise de l’investissement, des crédits à l’équipement et immobiliers. La masse monétaire devrait croître de 7,1% en 2025 et de 6,2% en 2026. Les réserves officielles permettraient, pour leur part, de couvrir environ 5 mois d’importations sur les deux années.
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