Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a dévoilé son rapport 2024 sur « Les indicateurs sociaux du Maroc », dont le premier chapitre présente des indicateurs clés sur la population, les ménages, la nuptialité, le divorce, la fécondité, la mortalité et la migration, offrant ainsi un aperçu des dynamiques démographiques du pays.

D’après le rapport, la population marocaine atteignait 37,02 millions au 1er juillet 2023. La féminisation est évaluée à 50,2 %, tandis que le taux d’urbanisation a légèrement progressé, passant de 64,3 % en 2022 à 64,8 % en 2023.

Le HCP souligne que la répartition de la population varie selon l’âge, avec une majorité de femmes en milieu urbain et davantage d’hommes en milieu rural, un déséquilibre principalement attribué à l’exode rural et à la longévité plus élevée des femmes.

Il présente une évolution de la structure de la pyramide des âges, comparant les données du recensement de 1994 aux projections de 2023. La population compte moins d’enfants (24,9 %) et davantage d’adultes en âge actif (62,4 %), tandis que la proportion de seniors s’élève à 12,7 %.

La dépendance démographique des seniors a évolué, atteignant un taux de 60 % en 2023, avec une augmentation de 7 points pour les seniors et une baisse de 11 points pour les enfants. Ce phénomène est plus marqué chez les femmes et en milieu rural.

Parallèlement, le taux d’accroissement global de la population est en déclin, s’établissant à 9,6%, en raison de la baisse de la natalité, de la mortalité et de la migration nette. Pour 2022/2023, les taux sont de 10,8 ‰ pour l’accroissement naturel, 16,0%. pour la natalité, 5,1 ‰ pour la mortalité et -1,3 %. pour la migration nette, avec des disparités entre le milieu urbain et rural.

En matière de nuptialité, les tendances révèlent des évolutions significatives. L’âge au premier mariage a légèrement diminué chez les femmes, particulièrement en milieu rural, atteignant 25,5 ans en 2018, tandis que les hommes se marient en moyenne à 31,9 ans, avec une augmentation de 0,6 % par rapport à 2004.

Le taux de célibat à 50 ans a, par ailleurs, connu une hausse continue entre 2004 et 2014. En milieu urbain, ce taux a atteint 10,9 % pour les femmes et 8,6 % pour les hommes en 2014, soulignant une tendance au célibat prolongé. Ces données illustrent les changements dans les comportements matrimoniaux et les choix de vie au Maroc.

En 2022, le Maroc a enregistré 251,8 milliers d’actes de mariage, marquant une baisse continue par rapport aux années précédentes : 269,9 milliers en 2021, 275,5 milliers en 2019, et 307,5 milliers en 2008.

Selon le ministère de la Justice, le nombre de divorces a augmenté, avec 88,6 milliers d’actes de divorce prononcés, dont 27,53 milliers d’actes de divorce en 2022, contre 26,9 milliers en 2021, 27,1 milliers en 2019, et 27,9 milliers en 2008. Les divorces judiciaires prononcés se chiffrent à 61,1 milliers en 2022, une baisse par rapport aux 65,0 milliers en 2021 et aux 91,1 milliers en 2019.

L’indice synthétique de fécondité (ISF) au Maroc, qui s’établit à 2,05 enfants par femme en 2023, est en baisse par rapport à 2,21 en 2014 et se situe en dessous du seuil de remplacement de 2,1. Ce taux est plus élevé en milieu rural (2,36) qu’en milieu urbain (1,87), reflétant ainsi une tendance générale à la diminution de la fécondité dans le pays.

Le taux de fécondité des adolescentes (15 à 19 ans) au Maroc en 2018 est de 19,4 ‰, avec des disparités notables : 22,5 ‰ en milieu rural contre 11,5 ‰ en milieu urbain. La prévalence contraceptive globale atteint 70,8 %, avec 71,1 % en milieu urbain et 70,3 % en milieu rural. La prévalence des méthodes modernes de contraception est de 58,0 %, montrant une légère augmentation par rapport à 2004, tandis que le milieu rural a enregistré une progression de huit points.

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