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Ah, les fêtes de fin d’année, un moment propice à l’émerveillement, au partage… et aux verdicts judiciaires qui font sourire. Car que serait une fin d’année sans une histoire improbable où David met à genoux Goliath, ou dans notre cas, un retraité atteint de Parkinson qui réussit à ébranler une banque bien campée sur ses procédures ?
L’histoire commence dans la ville de Nador, où un paisible retraité décide un jour de retirer son argent de la banque. Rien d’anormal, diriez vous. Mais, voilà, la vie n’est jamais simple, surtout quand le destin, ou plutôt le Parkinson, vous joue des tours. Notre protagoniste, désormais incapable de produire une signature cohérente, voit sa requête rejetée par la banque. Le motif ? « Votre gribouillis ne ressemble pas à votre modèle de signature. » Autrement dit : « On ne vous croit pas ».
Le retraité, déterminé, ne baisse pas les bras. Armé de son chéquier, d’une photo d’identité, d’un certificat médical et, probablement, d’un soupçon d’ironie dans son regard, il se tourne vers la justice. Et, là, c’est le début d’un duel épique, d’une aventure judiciaire entre l’individu et la machine bureaucratique.
Dans une décision qui fera date, le tribunal de Nador ordonne à la banque de remettre l’intégralité des fonds au retraité, sous peine de payer 200 dirhams par jour de retard. Oui, bien lu, c’est bel et bien la somme. À ce rythme, la banque aurait mieux fait de l’inviter à retirer son argent en limousine, afin d’économiser un peu.
Le juge, avec une précision digne d’un chirurgien, démonte les arguments bancaires un à un. L’excuse du « manque de correspondance de signature » ? Irrecevable. Un doute sur la capacité mentale du client ? Un non-sens, surtout quand la banque elle-même, ne remet pas en question son identité. Et, la meilleure : l’argument selon lequel le retraité devrait utiliser « des alternatives modernes comme la carte bancaire ou les virements électroniques ». Car évidemment, quoi de mieux pour un retraité résidant chez lui ou même dans un foyer pour personnes âgées, ce qui n’est pas le cas ici, que de maîtriser les subtilités de la FinTech ?
Le juge ne s’arrête pas là. Il rappelle que l’argent du compte est en réalité le fruit d’une pension de retraite. Et, qu’en refusant de la lui remettre, la banque, sans mauvais jeu de mots, le prive de son pain quotidien. En effet, l’homme qui a cotisé toute sa vie se retrouve à quémander son propre argent alors que pendant ce temps, la banque, elle, fait fructifier ses dépôts avec un calme olympique. Cela tient du scandale manifeste.
Dans son verdict, le magistrat enfonce le clou : « Le modèle de signature existe pour garantir la sécurité des transactions, pas pour jouer les gardiens de coffre-fort intransigeants ». Une phrase qui pourrait figurer dans les manuels de droit, tant elle résume le fossé entre la logique humaine et l’absurde rigidité bureaucratique.
Cette affaire est un rappel doux-amer : même face à des institutions réputées inébranlables, un individu peut faire entendre raison. Que notre retraité profite désormais de ses économies bien méritées ! Peut-être, qu’avec son butin gagné haut la main, se permettra-t-il une petite ou grande zerda de Noël, loin des tremblements et des tracasseries administratives.
Et, à la banque dans tout ça ? On espère que ce conte hivernal leur servira de leçon : parfois, il faut savoir assouplir ses procédures, sous peine d’en trembler devant la justice… d’une moindre peine. Surtout quand on pense à la maladie de ses clients. Petit conseil toutefois aux retraités, que votre signature reste lisible, sinon… préparez vous à devenir une légende judiciaire ! Cela va à l’encontre du temps à rattraper.
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