Installé à Rabat pour toute la durée de la Coupe d’Afrique des nations 2025, Lartiste se dit prêt à vivre un mois “inoubliable” porté par l’engouement exceptionnel du public marocain, dans un entretien accordé par RMC Sport. Le chanteur, très attaché à son pays d’origine, s’attend à une effervescence unique et mise sur les Lions de l’Atlas pour aller au bout.
À quelques jours du coup d’envoi de la CAN 2025, Lartiste affiche son impatience. Le chanteur franco-marocain de 40 ans, qui a grandi entre le Maroc et Bondy, a décidé de poser ses valises à Rabat, à quelques centaines de mètres du stade Al Barid. Une manière pour lui de vivre la compétition “de l’intérieur”, au plus près de l’ambiance populaire.
S’il ne compte pas assister à tous les matchs dans les tribunes, Lartiste sait exactement où il veut être : dans les rues et les cafés, au cœur de la ferveur marocaine. « La CAN, je vais la sentir. Rabat va exploser de joie. Ici, quand il y a fête, c’est vraiment la fête ! », confie-t-il.
Il prévoit de suivre les rencontres à la télévision pour “voir les ralentis”, tout en profitant des fan zones où il pourrait même se produire.
L’ancien adepte des voitures customisées aux couleurs du Maroc promet cette fois une présence plus discrète : « J’étais trop repérable. Là, je veux me mélanger aux gens, vivre cette communion. »
Lartiste dit avoir suivi “de très près” la préparation de la compétition. Son échange informel avec Fouzi Lekjaa, président de la FRMF et membre du gouvernement, l’a conforté dans son optimisme. « Il dégage une sérénité incroyable. Le Maroc est prêt. Cette CAN, c’est un test grandeur nature avant la Coupe du monde 2030 », estime-t-il.
“Le Maroc doit viser le titre, mais rester humble”
Pour l’artiste, une seule issue est envisageable : remporter la CAN à domicile. « C’est le trophée ou la déception. On vient de très haut après 2022 et après la victoire des U20 en Coupe du monde. Mais attention à ne pas tomber dans la facilité. Le danger, c’est de croire que c’est déjà gagné. »
Il met en garde contre tout excès de confiance, notamment lors du match d’ouverture face aux Comores : « Il faut respecter chaque adversaire. »
Lartiste estime que le milieu de terrain sera la clé du tournoi. Pour lui, Azzedine Ounahi — qu’il considère comme un “petit frère” — doit assumer davantage de responsabilités : « Il a tout le talent pour être le patron du jeu. »
Il place aussi beaucoup d’espoir dans la jeunesse, notamment Bilal El Khannouss, Ben Seghir ou Saibari. Sur Hamza Igamane, il est dithyrambique : « C’est une mobylette de Témara ! Un petit Ronaldo. Une énergie folle. Quand on fait confiance au vivier local, voilà ce qui arrive. »
Pour Lartiste, Achraf Hakimi occupe une place unique dans le cœur des Marocains : « C’est le porte-drapeau de la jeunesse. Tout le monde porte son maillot. Quand il s’est blessé, on était 40 millions à ressentir la douleur. »
Regragui, entre critiques et statut de leader
S’il reconnaît que le sélectionneur peut parfois paraître abrupt avec les médias, Lartiste l’inscrit dans la lignée des “grands caractères” du football mondial : « Guardiola, Mourinho, Klopp… Les grands ont souvent une part d’arrogance. Je classe Regragui parmi eux. Mais la priorité, c’est la cohésion. »
L’artiste sent une “frustration positive” depuis le parcours héroïque du Maroc au Qatar. « On s’est dit qu’on aurait pu aller au bout. Maintenant, on rêve plus grand. Avec les U20 champions du monde, on peut viser loin en 2030. »
Son dernier titre Hadak Zine, enregistré avec Nej’, Benny Adam et Khadija Taayalt, s’annonce comme l’un des sons de la CAN. « C’est un morceau très énergique, qui mélange arabe, amazigh, anglais, français… C’est une manière de parler à toute l’Afrique et de montrer notre culture. »
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