Le projet “Power to X”, porté par Masen avec un financement de la banque allemande KfW, prévoit une production annuelle de plus de 10.000 tonnes d’hydrogène vert. Il s’appuiera sur une centrale hybride solaire-éolienne de 200 MW implantée dans la région de Guelmim-Oued Noun.

Le Maroc avance dans sa transition énergétique avec le projet pilote “Power to X”, qui devrait entrer en service en 2026. Ce programme vise à positionner le Royaume comme un acteur de premier plan dans le secteur émergent de l’hydrogène vert. Grâce à une centrale électrique hybride alliant énergie solaire et éolienne, il permettra la production de plus de 10.000 tonnes d’hydrogène vert par an. Ce projet, fruit d’un partenariat stratégique avec l’Allemagne depuis 2020, bénéficie d’un appui financier de la banque de développement allemande KfW, sous forme de subventions et de prêts pouvant atteindre 300 millions d’euros.

Un projet structurant pour l’hydrogène vert

Implanté dans la région de Guelmim-Oued Noun, le projet intégrera plusieurs infrastructures clés. Une centrale solaire sera installée sur un plateau élevé, tandis que le parc éolien sera situé sur la crête montagneuse voisine. L’électricité produite sera ensuite acheminée vers Tan-Tan, à environ 50 kilomètres, où une unité de dessalement de l’eau de mer fournira l’eau nécessaire à l’électrolyse. Ce procédé permettra d’extraire l’hydrogène et l’oxygène, avec une exportation prévue via le port de Tan-Tan.

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à faire du Maroc un hub énergétique régional. Le Royaume dispose d’atouts considérables, notamment un fort potentiel en énergies renouvelables, des infrastructures portuaires en développement et une proximité avec les marchés européens, où la demande en hydrogène vert est en forte croissance.

Le projet “Power to X” servira également de laboratoire pour tester et optimiser la technologie PtX (Power-to-X), qui consiste à convertir l’électricité renouvelable en hydrogène et en autres dérivés énergétiques. Cette expérimentation pourrait ouvrir la voie à une industrialisation plus large du secteur.

Pour assurer le bon déroulement du projet, des études techniques approfondies ont été engagées, notamment sur les aspects géologiques, hydrologiques et sismiques du site. En parallèle, un plan d’engagement des parties prenantes a été mis en place afin d’intégrer les différents acteurs concernés, qu’il s’agisse des institutions publiques, des entreprises partenaires ou des experts du domaine. L’objectif est d’optimiser la mise en œuvre de cette infrastructure tout en partageant les connaissances acquises à travers des initiatives de formation et de recherche.

L’ambition marocaine en matière d’hydrogène vert est renforcée par son engagement envers les Objectifs de développement durable des Nations Unies, notamment ceux liés à l’énergie propre (ODD 7), à l’innovation et aux infrastructures (ODD 9) et à la lutte contre le changement climatique (ODD 13).

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