Un récent sondage mené par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a révélé un vif intérêt des participants – plus de 800 citoyens – pour les potentialités de l’intelligence artificielle (IA). En effet, 84,8 % d’entre eux estiment que cette technologie peut améliorer la vie quotidienne, notamment dans des secteurs tels que l’éducation, la santé et les services publics.

Les résultats de cette consultation citoyenne, lancée par le CESE via sa plateforme « Ouchariko » dans le cadre de l’élaboration de son avis sur l’intelligence artificielle au Maroc, montrent que 71,5 % des répondants ont déjà utilisé des outils d’IA, en particulier des générateurs de texte comme ChatGPT.

Dans le même registre, 46,5 % des participants affirment avoir une très bonne connaissance du domaine de l’IA, tandis que 25,3 % déclarent en avoir une bonne maîtrise. En revanche, seuls 24,1 % indiquent avoir des connaissances limitées, et 4 % déclarent ne posséder aucune connaissance en la matière.

Par ailleurs, une partie des sondés exprime des craintes quant aux effets négatifs potentiels de ces technologies. Ainsi, 37,4 % considèrent que l’intelligence artificielle représente un danger pour l’homme, tandis que 14,3 % estiment qu’il s’agit d’un risque majeur, notamment en l’absence d’un cadre réglementaire adéquat.

Concernant les secteurs qui bénéficieront le plus de l’IA, les répondants placent l’éducation en tête avec 80,6 %, suivie des services publics (70,7 %), de la santé (67,5 %), de l’industrie (65,7 %), de l’agriculture (55,0 %), ainsi que du secteur de l’eau et de l’énergie (51,5 %). En outre, 19,5 % mentionnent d’autres domaines comme les technologies de l’information, la communication et la cybersécurité.

En matière d’accompagnement, les participants soulignent que l’IA peut constituer un levier puissant pour améliorer la vie quotidienne et renforcer les secteurs vitaux tels que l’éducation et la santé. Toutefois, ils insistent sur la nécessité de sensibiliser davantage, de soutenir la recherche et l’innovation afin d’assurer une utilisation responsable et efficace de cette technologie, tout en limitant ses éventuels impacts négatifs sur la société et le marché du travail.

À cet égard, 63,2 % des sondés jugent essentiel de renforcer la gouvernance et l’éthique de l’IA, tandis que 66,8 % insistent sur l’importance de l’éducation et de la sensibilisation. De plus, 66,1 % plaident en faveur du soutien à la recherche et à l’innovation, alors que 59,6 % estiment qu’il est nécessaire d’améliorer les infrastructures numériques.

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