À la lumière des évolutions récentes sur les marchés internationaux, le gouvernement a décidé de revoir à la baisse le montant de la subvention forfaitaire destinée aux importateurs de blé tendre pour le mois d’avril. C’est ce qu’a indiqué une source professionnelle bien informée à Hespress, précisant que cette orientation s’explique par les baisses enregistrées dans les cours mondiaux, notamment à la fin du mois de mars.

Selon cette même source, le montant de l’aide publique a été ramené à 7,02 dirhams par quintal importé de blé tendre, contre plus de 14 dirhams durant les trois derniers mois. Cette décision fait suite à des opérations de contrôle régulier ayant permis de constater une diminution notable des prix de vente sur les principaux marchés fournisseurs.

Le gouvernement, à travers ses services spécialisés, maintient une veille constante sur les fluctuations des prix à l’échelle internationale souligne notre source, notant qu’il s’attache particulièrement à suivre les tendances dans des pays comme la Russie, la France, l’Allemagne ou l’Argentine, considérés parmi les plus importants fournisseurs du Royaume en blé tendre, un produit stratégique destiné en priorité aux minoteries.

D’après les données communiquées par le même professionnel, le coût d’importation d’un quintal de blé tendre pour le mois d’avril devrait avoisiner les 277 dirhams. L’État prendra à sa charge 7,02 dirhams via la subvention forfaitaire, ce qui permettra aux minoteries d’acquérir cette matière première à 270 dirhams le quintal, soit le prix de référence arrêté d’un commun accord entre les différents acteurs du secteur pour garantir une certaine stabilité du marché national.

Le même interlocuteur précise également que les autorités marocaines et les importateurs surveillent de très près les mouvements des prix sur les marchés internationaux. Cette double vigilance vise non seulement à profiter des opportunités les plus avantageuses en termes de coûts, mais aussi à ajuster chaque mois le montant de la subvention, en fonction de la conjoncture, afin de soutenir efficacement le stock national de céréales et de blé.

Les prévisions pour les prochaines semaines pointent vers une poursuite de la tendance baissière des prix sur les marchés mondiaux. En cause, l’imminence des campagnes de moisson dans divers pays producteurs, dont plusieurs approvisionnent régulièrement le Maroc.

Par ailleurs, les producteurs étrangers cherchent actuellement à écouler les derniers volumes de la récolte de la saison agricole précédente, dans l’optique de libérer les entrepôts et silos avant l’arrivée des nouvelles récoltes de la campagne 2024/2025. Cette dynamique pourrait entraîner une baisse supplémentaire des prix, au bénéfice des importateurs marocains.

Le professionnel signale également qu’une moisson précoce est attendue dans plusieurs pays d’Europe orientale et occidentale, dont la France, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les mécanismes de soutien à l’importation. En particulier, des ajustements sont envisageables concernant la subvention forfaitaire actuellement octroyée pour chaque quintal de blé tendre.

Pour rappel, l’Office National Interprofessionnel des Céréales et des Légumineuses (ONICL), relevant du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, a fixé, pour la période allant du 1er au 30 avril, le montant de la subvention à 7,02 dirhams par quintal de blé tendre importé, marquant ainsi une baisse significative par rapport au niveau observé lors des trois mois précédents.

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