Une affaire de viol collectif présumé impliquant un enfant de 13 ans lors du récent Moussem de Moulay Abdellah Amghar à El Jadida a secoué l’opinion publique marocaine, suscitant une vague d’indignation et des appels pressants à la justice. Les autorités judiciaires ont rapidement réagi, avec l’ouverture d’une enquête approfondie et la mise en garde à vue d’un premier suspect.
Selon les informations recueillies auprès de sources proches du dossier et des témoignages de la victime et de sa mère, l’enfant, orphelin de père, aurait été la cible d’un acte d’une extrême gravité. Les faits se seraient déroulés le jeudi 14 août, au cœur du Moussem, un événement annuel très fréquenté. L’enfant aurait été violé à plusieurs reprises par un groupe de plus de dix individus. Le récit de l’enfant, qui a passé près d’une semaine avec ses agresseurs présumés avant de révéler l’horreur vécue, est particulièrement poignant. Il aurait confié à sa mère, la voix brisée : « Je regrette même d’être allé à ce Moussem ».
Alertée par la mère de l’enfant, la Gendarmerie Royale d’El Jadida a été rapidement informée. L’enfant a d’abord été examiné à l’hôpital provincial de Youssoufia le samedi 16 août, avant d’être transféré au Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI de Marrakech pour des soins plus spécialisés. Son état psychologique est décrit comme très critique. La section de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme (AMDH) à Youssoufia a joué un rôle crucial en adressant une lettre au président du Ministère Public, insistant sur la nécessité d’engager des poursuites judiciaires et de fournir un soutien psychologique à la victime.
Le procureur général du Roi près la Cour d’appel d’El Jadida a ordonné la mise en garde à vue d’un adulte, soupçonné d’être impliqué dans cette affaire. L’identité d’autres personnes impliquées a également été établie, et l’enquête se poursuit activement à leur sujet. Le parquet près la Cour d’appel d’El Jadida a ouvert une enquête judiciaire et l’enfant a été soumis à une expertise médico-légale le lundi suivant les faits, et a été entendu en présence de sa mère. Les investigations sont toujours en cours, sous la supervision du procureur général, afin d’identifier tous les suspects et de les traduire en justice. La mère de la victime a exprimé sa gratitude envers la gendarmerie d’El Jadida pour leur soutien, déclarant : « La gendarmerie d’El Jadida a pris soin de nous, nous a fourni le logement et la nourriture. Je suis juste une femme veuve avec ce fils, je veux qu’ils soient arrêtés et jugés ».
Suite à l’éclatement de cette affaire, de nombreuses associations et défenseurs des droits de l’enfant et des droits humains ont exprimé leur profonde indignation. Ils considèrent que les agressions et l’exploitation sexuelle des mineurs sont des violations flagrantes des droits de l’homme et des crimes graves punis par le Code pénal marocain. Ils ont unanimement appelé à une transparence totale des procédures judiciaires et à la publication des résultats des enquêtes et expertises médicales. Un soutien psychologique et matériel continu pour l’enfant et sa mère est également réclamé, compte tenu de leur situation sociale et économique précaire. La réintégration de l’enfant à l’école pour assurer son éducation et son développement est également une priorité pour ces organisations. L’AMDH a notamment insisté sur la nécessité d’activer la cellule de protection des femmes et des enfants contre la violence et l’exploitation sexuelle, et de la doter des moyens nécessaires pour accomplir ses missions.
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