La défense des membres de la Gendarmerie royale poursuivis dans l’affaire « Escobar du Sahara » a affirmé que l’interpellation du véhicule de l’ex-épouse d’Abdenbi Bioui, ancien président de la région de l’Oriental, n’a donné lieu à aucun acte arbitraire visant à satisfaire une partie ou une personne en particulier.
Elle a précisé, à ce sujet, que « la police judiciaire n’a relevé aucun appel téléphonique attestant d’une coordination préalable avant l’incident, ni d’appels ultérieurs suggérant l’existence d’un acte arbitraire ».
Lors de sa plaidoirie, ce jeudi devant la Cour d’appel de Casablanca, l’avocat Mohamed El Massoudi s’est étonné que soit évoquée l’existence d’un acte arbitraire de la part de la police judiciaire, alors même que Samia Moussa a évoqué la crainte de possibles instructions visant à placer de la drogue dans son véhicule.
L’avocat s’est interrogé : « Pourquoi n’a-t-elle pas déposé, à ce moment-là, une plainte officielle auprès du procureur général du Roi ou du juge d’instruction ? Aucun acte n’a été consigné à cet instant. »
Il a ajouté que lors de son contrôle, l’intéressée avait refusé de présenter ses documents d’identité et de s’acquitter de la contravention, et avait annoncé être l’épouse de l’ancien président de la région de l’Oriental, ce qui a poussé les éléments de la Gendarmerie a contacter leur supérieur hiérarchique conformément à la loi.
L’avocat qui a fait une plaidoirie en faveur des gendarmes poursuivis, a indiqué que l’interception du véhicule s’est déroulée de manière ordinaire, soulignant que le refus de décliner l’identité de la part de Samia Moussa, a provoqué un climat de tension, notant qu’elle aurait en outre fourni des informations inexactes. Il a précisé que la fouille effectuée l’a été sur la base des dispositions légales autorisant une telle mesure en cas de doute.
L’avocat El Massoudi a affirmé que l’opération de fouille s’est déroulée conformément à la loi et que l’ensemble des procédures qui ont suivi étaient légales, comme en témoignent les caméras corporelles des gendarmes.
Il est également revenu sur les investigations menées par le parquet, lesquelles ont démontré, selon lui, que les gendarmes concernés sont des personnes intègres, ne disposant ni eux ni leurs proches de sommes d’argent importantes sur leurs comptes bancaires, en dehors de leurs salaires mensuels.
La défense a ainsi demandé à la juridiction saisie de prononcer l’acquittement des membres de la Gendarmerie royale poursuivis dans cette affaire, ou, à titre subsidiaire, de considérer qu’ils ont été impliqués à tort dans ce dossier, en l’absence d’éléments constitutifs de l’infraction, au regard de la cohérence des déclarations et des faits établis.
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