Accusant l’IPC de s’être « détourné de ses propres règles et (d’avoir) ignoré ses propres critères », le communiqué ajoute que « l’ensemble du (rapport) est fondé sur les mensonges du Hamas blanchis par des organisations ayant des intérêts particuliers ».
« Ces dernières semaines, la bande de Gaza a été inondée par un afflux massif d’aide en denrées de base ayant provoqué une forte baisse des prix alimentaires », ajoute le communiqué.
Selon le ministère, « chaque prévision faite par l’IPC sur Gaza pendant la guerre (en cours depuis près de deux ans entre Israël et le Hamas) s’est révélée infondée et totalement fausse ».
« Cette évaluation aussi sera jetée à la poubelle des immondices des documents politiques méprisables », conclut-il.
Le Cogat, organisme du ministère israélien de la Défense supervisant les affaires civiles dans les Territoires palestiniens occupés a lui aussi dénoncé le rapport IPC comme étant « mensonger et partial ».
Dans un communiqué, le Cogat « rejette fermement l’affirmation de famine dans la bande de Gaza, et en particulier à Gaza-ville ».
« Les rapports et évaluations (…) de l’IPC (…) ne reflètent pas la réalité sur le terrain », affirme le texte, ajoutant que le rapport publié vendredi ne tient pas compte des efforts déployés ces dernières semaines pour « stabiliser la situation humanitaire dans la bande de Gaza », ni des informations que le Cogat a transmises à ses auteurs.
Après des mois de mise en garde contre une famine dans le territoire ravagé par la guerre, l’IPC a confirmé qu’une famine était en cours dans le gouvernorat de Gaza (Gaza-ville) et qu’elle devrait s’étendre au sud aux gouvernorats de Deir el-Balah et Khan Younès d’ici à la fin de septembre.
La famine à Gaza « aurait pu être évitée » sans « l’obstruction systématique d’Israël », a accusé à Genève le responsable de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher. « Cette famine va et doit nous hanter tous », a-t-il martelé.