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on - Feb 9 -
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Fruit ou légume, selon le degré de générosité de la botanique, la tomate fait le bonheur culinaire des méditerranéens mais pas des algériens qui essayent à tout prix de concurrencer le marché marocain, un leader déjà bien positionné sur la scène européenne.
Une sorte de « Game of Tomatoes » où, comme dans toute bonne série, il y a les grandes puissances et les petits producteurs un peu moins chanceux. En ce mois de février, la tomate cerise, si prisée en France, se retrouve à un prix astronomique – 5,20 euros pour 250g, soit 20,80 euros le kilo.
En dépit des conditions climatiques qui sévissent sur le Maroc, les producteurs règnent en maîtres sur le marché des tomates cerise, à des prix défiant toute concurrence. Ils proposent leurs fruits pour 2,4 fois moins cher que ceux de la douce Bretagne. La tomate marocaine, championne toute catégorie, s’impose au point de faire fléchir le marché français. En 2020, la part de marché de la tomate cerise a bondi à 14,3% des achats des ménages français.
En parallèle, pendant que les tomates marocaines éclatent de succès, l’Algérie commence à secouer la scène avec son arrivée timide sur le marché de la tomate en France. Les Algériens, ces néophytes qui veulent aussi leur part du gâteau, pointent du doigt les difficultés du Maroc – notamment les problèmes d’eau dans la région d’Agadir et Dakhla – comme si ces derniers n’étaient pas aussi les siens. « Le chameau ne voit pas sa bosse« , comme dirait un proverbe bien connu.
En ce mois de février, le monde de la tomate est en effervescence, mais surtout une véritable guerre économique, où la tomate est un produit stratégique. Et le Maroc, dans son rôle de grand producteur, doit jongler entre succès éclatant et difficultés internes. Le marché français ? un terrain de jeu où tout le monde veut sa part, avec l’Espagne, le Maroc et même l’Algérie qui se frottent les mains et surveillent les avancées des autres.
Un succès incontestable. Entre janvier et octobre 2024, le marché des tomates dans l’Union européenne (UE) a enregistré des fluctuations notables, marquées par une baisse des ventes des principaux fournisseurs, au profit d’un Maroc en pleine ascension.
Avec 2.381,33 millions de kilos importés, pour une valeur totale de 4.030,92 millions d’euros, le marché de l’UE bénéficie d’un prix moyen de 1,69 euros par kilo. Dans ce contexte, le Maroc, avec un prix de vente de 1,82 euros/kg, se positionne comme un acteur incontournable, affichant une bonne dynamique de croissance.
D’après un rapport d’Hortoinfo, les dix dernières années ont vu les ventes de tomates des deux plus importants fournisseurs, les Pays-Bas et l’Espagne, fléchir respectivement de 14,76% et 12,87% par rapport à 2015. En revanche, les importations de tomates en provenance du Maroc ont bondi de 72,71% au cours de la même période.
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