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Le Parlement libanais a élu le général Joseph Aoun, commandant en chef de l’armée, président de la République, mettant ainsi fin à plus de deux ans de vacance au sommet de l’État. Cette élection, survenue après plusieurs mois de tractations politiques, marque un tournant important pour le pays du Cèdre, qui traverse une crise économique et politique sans précédent.
Lors de la seconde session de vote, Joseph Aoun a remporté la présidence avec une large majorité de 99 voix sur 128, loin devant les 71 voix qu’il avait obtenues lors du premier tour. Ce dernier n’avait pas réussi à atteindre le seuil des 86 voix nécessaires pour l’emporter dès le premier tour. Le général Aoun succède ainsi à son prédécesseur, Michel Aoun, son propre cousin, dans un contexte particulièrement tendu, où le Liban cherche désespérément une stabilité politique après une période de turbulences accrues.
Joseph Aoun devient ainsi le cinquième commandant de l’armée libanaise à accéder à la présidence, après Fouad Chehab, Emile Lahoud, Michel Sleiman et son prédécesseur Michel Aoun. Ce parcours militaire au sommet de l’État n’est pas inédit au Liban, où les relations entre l’armée et la politique sont historiquement étroites. Néanmoins, l’élection du général Aoun suscite un grand intérêt au niveau national et international, tant il incarne l’image d’un homme de terrain, engagé dans la défense du pays.
Né le 10 janvier 1964 à Sin el-Fil, dans la région du Metn, Joseph Aoun a rejoint l’armée libanaise en 1983. Diplômé de l’Académie militaire libanaise, il a grimpé les échelons, occupant diverses fonctions importantes, notamment à la tête de la 9e brigade d’infanterie et en tant que chef d’état-major du 10e régiment d’infanterie. Sa carrière militaire s’est distinguée par sa participation à des missions de grande envergure, dont la fameuse bataille de Fajr al-Jouroud en 2017, qui a permis à l’armée libanaise de déloger les groupes terroristes de Daech et Front al-Nosra des zones frontalières avec la Syrie.
Le général Aoun bénéficie d’un large soutien international, notamment de la part de la France et des États-Unis, qui ont salué son rôle de stabilisateur dans un Liban plongé dans une crise systémique. Ce soutien a été un élément décisif dans son ascension vers la présidence. Son nom circulait depuis plusieurs mois parmi les candidats potentiels à la présidence, et sa réputation d’homme intègre, ayant réussi à maintenir l’ordre et la discipline au sein de l’armée, a joué en sa faveur.
De plus, Joseph Aoun parle couramment l’arabe, le français et l’anglais, un atout considérable dans un pays où les enjeux diplomatiques et les relations internationales sont cruciaux. Son élection est perçue par certains analystes comme “une tentative de revenir à une gestion plus pragmatique du pays, qui pourrait relancer les réformes nécessaires à la reconstruction de l’État libanais”.
Les attentes sont également grandes concernant la réforme du secteur bancaire et la gestion de l’aide internationale, qui reste conditionnée à des réformes politiques et économiques profondes.
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