À l’occasion de la Journée Mondiale de la Sécurité des Patients, le Ministre de la Santé et de la Protection Sociale, Khalid Ait Taleb, a présidé une conférence nationale marquée par la présence de Maryam Bigdeli, représentante de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Rabat. 

Cette rencontre a mis en lumière le thème central de cette année : “améliorer le diagnostic pour garantir la sécurité des patients”, accompagné du slogan évocateur “poser un diagnostic correct, c’est une question de sécurité”.

Cette journée vise à rappeler l’importance cruciale d’un diagnostic précis pour protéger les patients et à promouvoir une culture de sécurité au sein des établissements de santé. En parallèle de la conférence, une campagne nationale de sensibilisation sera lancée, s’étalant sur quatre semaines, afin d’encourager les professionnels de santé et le grand public à adopter des comportements favorisant la sécurité des patients.

« La sécurité des patients n’est pas simplement une aspiration, mais un impératif moral et professionnel. De ce fait, nous devons être conscients que l’amélioration de la sécurité diagnostique est un levier important pour la concrétisation de la sécurité des patients« , a-t-il déclaré lors de son intervention.

Le plan d’action mondial pour la sécurité des patients (PAM-SP) 2021-2030, adopté lors de la 74e assemblée mondiale de la santé, constitue le cadre dans lequel s’inscrit cette initiative. La campagne de sensibilisation a pour objectif de mobiliser les parties prenantes autour de la sécurité des patients, incitant chacun à jouer un rôle actif dans l’amélioration des pratiques de soins.

Evoquant l’accompagnement du chantier de l’extension de l’assurance maladie, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place des systèmes robustes de gestion des risques cliniques et d’amélioration continue des pratiques médicales, afin de répondre aux attentes de la population, ainsi que la mise en place des groupements sanitaires de territoire, pilier central de cette refonte, visant à favoriser une nouvelle gouvernance locale et intégrée, axée sur l’efficacité et la coordination, en plus de l’intégration des nouvelles technologies, entre autres.

Il convient de mettre en avant le rôle clé du patient dans le processus de diagnostic. En fournissant des informations détaillées sur ses symptômes et antécédents médicaux, le patient contribue à une meilleure compréhension de son état de santé et permet ainsi de minimiser les risques d’erreurs de diagnostic. La collaboration entre patients et professionnels de santé est donc primordiale pour renforcer la sécurité des soins.

De son côté, la représentante de l’OMS au Maroc, Maryam Bigdeli a indiqué que la célébration de cette Journée mondiale s’érige en pierre angulaire pour le renforcement des efforts visant à promouvoir la santé mondiale et la sécurité des patients, ainsi qu’une occasion de mettre en avant le rôle essentiel de la sécurité des patients dans la réalisation de la couverture sanitaire universelle.

Citant des chiffres de l’OMS, la responsable onusienne a indiqué qu’un patient sur dix est exposé à un incident indésirable dans les hôpitaux des pays à revenu élevé, alors que près 134 millions d’incidents associés à des soins à risques se produisent dans les hôpitaux des pays à revenu faible ou intermédiaire, ce qui contribue à enregistrer environ 2,6 millions de décès par an, ajoutant que le coût social des dommages causés aux patients peut être estimé entre mille et deux mille milliards de dollars par an.

Cette conférence a également été l’occasion de présenter les dernières avancées technologiques en matière de biomédical et de digitalisation des systèmes d’information, offrant aux professionnels de santé des outils innovants pour améliorer la précision diagnostique. Les interventions multidimensionnelles basées sur une approche systémique sont également mises en avant pour réduire les erreurs de diagnostic, nécessitant une mobilisation active de toutes les parties prenantes : patients, familles, professionnels de santé et décideurs.

Face à ces enjeux, des efforts concertés doivent être déployés pour optimiser les processus de diagnostic, notamment par la digitalisation des dossiers patients et l’intégration de nouvelles technologies de diagnostic médical. Main dans la main, tous les acteurs du secteur de la santé peuvent œuvrer pour garantir la sécurité des patients et améliorer la qualité des soins prodigués.

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