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Le régime algérien aurait entamé une série de contacts indirects mais soutenus avec Ferhat Mehenni, le leader du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), actuellement en exil en France, pour une autonomie de la Kabylie sous souveraineté algérienne. Serait-ce une option calquée sur l’Initiative d’autonomie proposée par le Maroc au Sahara pour éviter d’être réprimandée sur la scène internationale?
L’objectif de ces discussions serait de préparer le terrain pour un statut d’autonomie pour la région de Kabylie, tout en restant dans le cadre de la souveraineté nationale algérienne, selon Sahel intelligence.
Le modèle semble tout droit copié sur l’Initiative d’autonomie marocaine proposée en 2007 au Conseil de sécurité pour la question du Sahara. Si l’information se confirme, cela voudrait dire que l’Algérie accepterait cette option pour se sortir de la question de l’indépendance de la Kabylie mais s’opposerait dans le même temps à la solution politique concernant le Maroc, bien qu’il ne s’agisse pas de son territoire.
La dualité de la politique étrangère et interne de l’Algérie à ce stade, et si ces informations sont vraies, traduit une absence de cohérence dans la gestion politique dans le pays. Cependant, elle monterait que la solution politique reste la meilleure pour régler ce genre de différends et que l’Algérie ne peut plus ignorer et combattre la composante Amazigh et le tribalisme de ce territoire qui se réclame indépendant de l’Algérie.
Longtemps considéré comme une personne non grata par les autorités algériennes, Ferhat Mehenni semble aujourd’hui voir sa situation évoluer, à en croire Sahel intelligence.
Des sources proches du ministère de la Défense et du président Abdelmadjid Tebboune indiquent que des intermédiaires non officiels ont été chargés, ces derniers mois, d’établir un contact avec lui dans le but de trouver une solution pacifique à la question Kabyle.
Fondateur du MAK en 2001, Mehenni s’est toujours présenté comme un défenseur pacifique de l’indépendance de la Kabylie. Exilé en France depuis plus de vingt ans, il dirige le Gouvernement provisoire kabyle (GPK), dont les activités ont été interdites et qualifiées d’« organisation terroriste » par Alger en 2021.
Toutefois, selon un diplomate européen impliqué dans les discussions, « la position à Alger évolue. Le régime cherche une solution politique, et ce chemin passe par Ferhat Mehenni – que cela plaise ou non. »
Selon les mêmes sources, les discussions portent sur la création d’un cadre institutionnel spécifique pour la Kabylie : un parlement régional, une gouvernance autonome, l’usage officiel de la langue amazighe comme langue principale, ainsi que la gestion locale des affaires économiques, en particulier celles liées à la foresterie, à l’artisanat et au tourisme.
De son côté, Ferhat Mehenni aurait posé plusieurs conditions pour entrer dans des négociations sérieuses : la levée de l’interdiction du MAK, la libération des prisonniers politiques kabyles, la reconnaissance officielle de l’identité amazighe plurielle et, surtout, une médiation internationale neutre pour superviser le processus.
« La Kabylie n’a jamais cessé de vouloir vivre libre, mais elle est prête à dialoguer si l’Algérie accepte de tourner la page du déni et de la répression », aurait déclaré Mehenni lors d’une récente rencontre avec des représentants de la diaspora kabyle à Genève.
Ces développements interviennent dans un contexte de fragilité politique croissante à Alger. Face aux défis économiques, sociaux et diplomatiques, le gouvernement central cherche à apaiser les tensions internes. Certaines voix au sein du régime reconnaissent désormais l’échec d’une stratégie purement sécuritaire face aux revendications kabyles.
Un ancien ministre a confié que Ferhat Mehenni a été diabolisé pendant des années. Mais face à une stagnation persistante, certains au sommet de l’État comprennent désormais que le dialogue vaudrait mieux qu’une escalade imprudente.
Les réactions à ces négociations supposées restent partagées. Tandis qu’une partie de la société civile accueille favorablement cette tentative de résolution de la crise, certaines élites politiques et militaires perçoivent toute reconnaissance du MAK ou de son leader avec une grande méfiance.
Toutefois, les connaisseurs de l’Algérie, ne devraient pas s’aventurer à se prononcer sur cette question, qui semble soit un piège contre Mehenni, soit une hérésie.
The post Kabylie: L'Algérie est-elle en discussions discrètes avec Ferhat Mehenni? appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.