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on - Apr 8 -
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Tant d’initiatives gouvernementales et l’Instance pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination reste toujours “lettre morte”, d’après les dires des associations de défense des droits féminins. Une situation que déplore vivement l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), qui interpelle le gouvernement sur ce retard qualifié d’« injustifié » et aux conséquences multiples sur la consolidation des droits fondamentaux.
Dans un communiqué récemment rendu public, l’ADFM dénonce l’inertie autour de cette instance pourtant consacrée dans l’article 19 de la Constitution, comme mécanisme national dédié à la protection des droits des femmes et à la promotion de l’égalité effective entre les sexes. Prévue également à l’article 164 parmi les instances de protection des droits humains, cette tergiversation est perçue par l’association comme un manquement grave aux engagements constitutionnels de l’État.
« L’absence de cette instance ne se résume pas à un vide institutionnel, elle a des effets concrets sur la trajectoire démocratique du pays », alerte l’ADFM. Le communiqué pointe du doigt l’affaiblissement de la protection des droits des femmes, en particulier des plus vulnérables, et le frein qu’elle constitue à la dynamique collective de lutte contre les discriminations.
Alors que plusieurs instances consultatives ont vu le jour dans d’autres secteurs, l’ADFM s’inquiète d’un traitement inégal des priorités constitutionnelles, et s’interroge sur les raisons profondes de ce retard, au regard des enjeux stratégiques de l’égalité et de la justice sociale.
Le silence prolongé autour de cette instance est perçu comme un signal inquiétant quant à la volonté politique réelle de lutter contre les discriminations. L’association met également en garde contre un recul préoccupant par rapport aux engagements internationaux du Maroc, à commencer par la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), ratifiée par le Royaume.
Face à cette situation, l’ADFM appelle le gouvernement à agir sans délai pour concrétiser cette promesse constitutionnelle. Elle exhorte l’exécutif à ouvrir un débat public structuré autour des prérogatives, de la composition et du fonctionnement de l’instance, afin de garantir son indépendance, son efficacité, et son rôle structurant dans l’architecture institutionnelle du pays.
Cette demande s’inscrit dans le cadre de la régionalisation avancée et de la nécessaire approche inclusive des politiques publiques, pour une gouvernance équitable, à même de garantir l’égalité des chances, l’équité territoriale et le respect des droits humains.
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