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on - Apr 8 -
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L’Algérie semble chercher l’escalade dans la région du Sahel en s’en prenant au Mali. En détruisant un drone de reconnaissance malien qui se trouvait à la frontière algéro-malienne mais sur le territoire malien, l’armée algérienne aurait tenté de brouiller les pistes devant l’envoi d’un convoi de terroristes.
Depuis la destruction du drone de l’armée malienne par l’Algérie, de nombreuses interprétations ont été faites des faits. Il ne s’agit pas d’un incident mais d’un acte volontaire de l’Algérie de s’attaquer à du matériel de l’armée malienne.
Un communiqué du gouvernement de transition au Mali a appuyé ces accusations visant l’Algérie en indiquant que l’épave du drone se trouvait à 9,5 kilomètres au sud de la frontière algérienne et dans le territoire malien, contrairement aux allégations de l’armée algérienne qui avait indiqué que le drone se trouvait à 2 kilomètres à l’intérieur du territoire algérien.
La destruction du drone malien semble être une tentative désespérée de l’armée algérienne de cacher ses liens avec les mouvements terroristes qui déstabilisent le nord du Mali.
« Selon les services de renseignement occidentaux, ce drone a été abattu par un avion de l’armée de l’air algérienne, qui effectuait une mission de reconnaissance et de protection le long de la frontière algéro-malienne pour escorter un convoi d’une centaine de terroristes formés dans des bases militaires algériennes », a indiqué en ce sens Sahel intelligence, un site bien informé sur les réalités et enjeux du Sahel.
Qualifié d’ « acte irresponsable du régime algérien », comme l’a indiqué un communiqué de la Confédération des Etats du Sahel (AES), et de violation du droit international, il s’agit également d’un acte de provocation et de défi visant le Mali.
Par cet acte, l’Algérie veut montrer sa supériorité militaire dans la région et calmer les dirigeants militaires des Etats du Sahel qui ont déjà montré qu’ils ne seraient pas à la botte du régime voisin.
La ténacité des pays du Sahel regroupés sous l’AES, montre un contre-pied aux pressions et tentatives d’agressions de l’Algérie. Ces pays ont compris que l’union faisait la force et qu’ils n’agiraient pas sous les directives d’un pays qui cherche la déstabilisation de la région pour se montrer comme le poids lourd continental.
L’Algérie qui se trouve déjà isolée sur la scène internationale, se voit aujourd’hui encore plus acculée dans son environnement immédiat. Tous ses voisins, y compris la Tunisie avec qui les relations semblent au beau fixe, se méfient et connaissent les intentions belliqueuses de ce pays.
Ses liens avec les mouvements séparatistes et terroristes dans la région se confirment et se précisent. La fuite en avant du régime algérien qui s’est dépêché de détruire le drone malien afin que les preuves de son implication avec les mouvements terroristes ne soient pas révélées au grand jour, lui a causé préjudice.
Selon Sahel intelligence, les services de renseignement algériens, sont accusés de chercher à annexer le nord du Mali afin de créer une « zone tampon » ou « buffer zone ».
Le Mali avait attendu plus de 72 heures pour réagir à l’agression de l’armée algérienne et avait réclamé des preuves avant d’accuser Alger et a donc agi en conséquence, en se retirant de l’Accord pour la paix et la réconciliation de 2015, qui a été conclu sous la houlette de l’Algérie.
Avant cela, des contacts ont été initiés avec la Russie, qui avait joué un rôle de médiateur lors d’une crise précédente entre les Etats du Sahel et l’Algérie. Moscou avait prévenu Alger et lui avait signifié de ne pas se mêler des affaires internes des pays voisins pour éviter une crise diplomatique.
De même, les Etats de l’AES, ont soutenu le Mali en condamnant l’agression algérienne en territoire malien. Cet acte est perçu comme une agression visant tous les États membres de la Confédération AES, et comme une tentative « perfide » de promouvoir le terrorisme et de déstabiliser la région.
« Cet incident est d’autant plus grave, car il a empêché la neutralisation d’un groupe terroriste qui planifiait des actes contre les membres de l’AES », a indiqué un communiqué des chefs d’État de la Confédération des Etats du Sahel (AES) lu à la télévision nationale malienne par Abdoulaye Diop, le chef de la diplomatie du Mali.
A noter que le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont procédé au rappel de leurs ambassadeurs à Alger, et le ministère algérien de la Défense (MDN) a annoncé la fermeture immédiate de l’espace aérien algérien à tous les avions en provenance ou à destination du Mali. Alger a également riposté en rappelant ses ambassadeurs dans ces pays ou en différant leur arrivée.
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