L’Algérie ne manque jamais de créativité pour s’approprier ce qui appartient au Maroc. Après avoir échoué dans sa quête pour revendiquer le Caftan et le Zellij, Alger a frappé encore plus fort et avec son audace caractéristique, cette fois-ci en diffusant une vidéo du ministère algérien de la Défense où on peut clairement apercevoir le Ksar d’Aït Ben Haddou, site emblématique situé dans la province de Ouarzazate.

Dans une vidéo promotionnelle du ministère algérien de la Défense diffusée sur X (anciennement Twitter), le pays met en avant le Ksar Aït Ben Haddou, ce joyau marocain classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, comme si c’était l’un de ses propres trésors.

Cette démarche, qui frôle la comédie involontaire, a provoqué une colère palpable parmi les internautes marocains, indignés par ce qu’ils perçoivent comme une énième tentative d’appropriation culturelle. Le Ksar Aït Ben Haddou, situé près de Ouarzazate, n’est pas simplement un monument, c’est une ode à l’architecture traditionnelle pré-saharienne, avec ses constructions en terre battue et ses ruelles étroites, un lieu qui attire chaque année des milliers de touristes et de cinéastes du monde entier.

On pourrait se demander si l’Algérie éprouve une certaine honte de son propre héritage. Confie-t-elle à ce Ksar historique le rôle de paravent pour masquer ses propres richesses culturelles ? Ou, peut-être, se berce-t-elle de l’illusion qu’aucun œil attentif ne remarquera que le patrimoine marocain a été glissé, tel un intrus, dans un récit algérien.

Il convient de noter qu’il ne s’agit pas d’un incident isolé. Les éléments du patrimoine marocain sont fréquemment revendiqués par l’Algérie, qui les dépeint comme étant d’origine algérienne, plongeant ainsi dans un jeu d’appropriation culturelle. En décembre dernier, cet affront s’est manifesté lorsque Alger a intégré une image du caftan traditionnel marocain dans un dossier consacré au patrimoine vestimentaire algérien. Cette manœuvre a suscité l’indignation de l’ambassadeur marocain auprès de l’UNESCO, Samir Addaher, qui a rapidement contesté cette assertion.

En réponse à cette contestation, le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO a donné suite à l’objection du Maroc. Par conséquent, l’image incriminée a été retirée du dossier algérien, à la suite de la présentation par la délégation marocaine de preuves tangibles attestant que cette illustration représentait indubitablement un authentique caftan marocain.

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