Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Dans un contexte de plus en plus marqué par l’envergure des artistes et des créateurs marocains auprès des pôles dominants, la réinterprétation des arts et métiers traditionnels est aux avant-postes. À son antipode, un mouvement novateur se dessine. Porté par l’historique galerie GVCC, l’art Post-Internet et la Nouvelle Esthétique marocaine se fige désormais à l’avant-garde de la scène contemporaine.
Pour l’Untitled Art Fair de cette année, organisée entre le 3 et le 7 décembre à Miami, la galerie Venise Cadre, connue plus communément sous le nom GVCC, portera cinq artistes à la une, dans une édition qui marquera leur deuxième participation à l’UAF, après une première réussie en 2024.
Établie en 2012, l’UAF se voulait dès ses débuts un carrefour inclusif de l’art contemporain, mettant à l’affiche des artistes illustres aux côtés d’artistes émergents. Pour cette année, la foire compte réunir plus de 160 galeries, provenant de 38 pays.
Pour GVCC, cette participation compte parmi plusieurs manifestations portant aux nues une nouvelle mouvance d’artistes marocains issus d’une scène plus libérée, aux allures avant-gardistes. Venise Cadre s’appuie désormais sur son héritage de galerie pionnière pour se placer aux côtés des démarches plastiques tournées vers l’avenir.
Même depuis son établissement en 1946, ce qui lui vaut le titre de la plus ancienne galerie d’art au Maroc, GVCC a accompagné l’éclosion des trublions de l’art moderne au Maroc; de Melehi et Labied, à Mohammed El Baz et Hassan Darsi. De nos jours, elle s’engage aux côtés d’une nouvelle génération qui s’empare des ruines de l’idéalisme des débuts de l’Internet, pour en interroger les promesses et décrypter les réalités socio-culturelles d’un monde en pleine mutation.
L’édition de cette année présentera l’oeuvre de Mohammed Chrouro, Yacout Kabbaj, Mehdi Melhaoui, Hassan Mennana et Soufiane Idrissi; figure de proue d’un mouvement naissant, dont la pratique s’apparente à retranscrire l’experience culturelle d’une generation impregnée dès ses debuts dans un univers ou les codes du virtuel devinrent omniprésents.
Ce collectif, actif depuis 2012, investit la scène comme une frange marginale. La création du Radar Art Collective par Chrouro et Idrissi fut d’abord un terreau d’expérimentation, repéré après par le commissaire Mehdi Hadj Khelifa de GVCC. Les artistes de cette mouvance ont depuis exposé dans plusieurs manifestations de renom telles la foire ART Paris en 2018, la Biennale de Gwangju, et plus récemment la foire Dubai Art en avril de cette année.
Portant les mêmes affinités que la mouvance post-internet globale, les artistes de cette scène opèrent entre des objets et des espaces physiques et virtuels. Une incarnation émanant d’une tension entre un héritage culturel aux aux codes établis et un monde nouveau assailli par l’avènement d’une réalité de plus en plus hybride.
L’abstraction numérique et les motifs dégradés de Chrourou et Idrissi détournent la peinture pour recréer le langage géométrique précis des images vectorielles, donnant lieu à une sensibilité étrange née d’une expérience culturelle imprégnée de détritus numériques. Pour Yacout Kabbaj, originaire de Casablanca, les effets de “Glitch”, ou de dysfonctionnement technologiques inattendus, deviennent un moyen d’étudier la genèse du sens à partir de ruptures numériques.
Dans le travail de Hassan Mennana, les conséquences d’une technologie plus pervasive, l’hégémonie des images et des flux curatés, ont inauguré un nouvel ordre social de l’individu fragmenté, tandis que le travail de Melhaoui explore la reproductibilité des images, des motifs et formes naturels qui, bien que dissociés de leur contexte originel, révèlent un effet étrangement incongru contre des arrière-plans qui ne leur sont pas familiers.
Entre la visibilité accrue des artistes marocains en vue et en plein essor des scènes artistiques internationales, et une vision curatoriale résolument ambitieuse, l’art expérimental et conceptuel s’affranchit de l’orbite des cercles avant-gardistes, désormais à la pointe d’une nouvelle mouvance aux prises avec les complexités de la condition culturelle contemporaine.
The post L’art marocain à l’ère du glitch, apogée d’une avant-garde post-internet appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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