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Vers une société équitable…L’Association Jannat pour la protection de l’enfance et de la famille appelle à revoir certaines propositions pour la réforme du code de la famille. Prônant l’intérêt supérieur de l’enfant, l’association souligne que certaines dispositions liées au divorce peuvent affecter la vie sociale et psychologique de ces derniers, pour y réconcilier elle propose des ajustements.
En effet, l’association Jannat pour la protection de l’enfance et de la famille suit avec une attention particulière les discussions sociales et les recommandations présentées au Roi Mohammed VI concernant la réforme du Code de la famille. Tout en saluant la supervision et l’engagement royal en faveur de la consultation et de l’ijtihad, l’Association Jannat assume que la révision du Code de la famille ne doit en aucun cas devenir une cause de polarisation politique ou de manipulation par certains courants d’opinion.
Appelant à revoir certaines dispositions liées au divorce, l’association prône l’intérêt supérieur de l’enfant et de la famille. Interpellé par Hespress FR, Nabil Larroumy, président de l’association Jannat pour la protection de l’enfance et de la famille s’exprime que “notre objectif primordial est de garantir l’intérêt supérieur des enfants, même après le divorce de leurs parents. En effet, il est fondamental de souligner que le divorce ne signifie pas un divorce avec les enfants. Le lien affectif et la responsabilité parentale doivent perdurer, et chaque parent se doit d’assurer la garde de ses enfants, de veiller à leur bien-être et d’assumer pleinement ses responsabilités”.
Il en va de même pour la mère, surtout dans les cas où elle n’a pas la garde exclusive des enfants, que ce soit par choix ou par contraintes, ajoute notre intervenant, avant de mentionner qu’en vertu de la loi actuelle, la personne qui n’a pas la garde des enfants n’a droit qu’à un maximum de 8 heures de contact par semaine avec eux. Cette limite ne tient pas compte de l’importance du lien affectif que chaque parent doit maintenir avec ses enfants, ni de la nécessité de préserver un équilibre familial sain.
Et d’ajouter : Nous revendiquons donc la mise en place d’une garde partagée ou, à défaut, un droit minimum de 48 heures de contact par semaine pour le parent non gardien. Nous ne voulons pas que l’un des parents disparaisse de la vie des enfants, car cela contribue à la dégradation des relations entre eux.
Selon une enquête menée par l’association, cette contrainte de temps est la principale cause de l’éloignement émotionnel entre les enfants et le parent non gardien, aggravant ainsi les tensions familiales.
“Il est important de noter que les enfants, dans cette situation, n’ont aucune prise sur la situation. Les parents, quant à eux, se retrouvent souvent épuisés par la gestion de cette impasse, ce qui les pousse à abandonner progressivement leurs relations bilatérales, conduisant à une détérioration significative des liens familiaux après le divorce”, a-t-il dit.
Étalant les demandes de l’association, Nabil Larroumy indique que “nous revendiquons une répartition équitable de l’éducation des enfants, qui prend en compte les besoins affectifs des enfants et la responsabilité partagée des parents”. L’allocation de 48 heures pour le parent non gardien permettrait de renforcer les liens affectifs et de prévenir la distanciation qui survient fréquemment dans des contextes où les relations sont réduites à un minimum.
“Nous recommandons également un partage équilibré des responsabilités matérielles et émotionnelles entre les deux parents”, a-t-il ajouté. Il est essentiel de souligner que de nombreux pères se sentent marginalisés par les réformes actuelles, et il existe une perception largement répandue, notamment sur les réseaux sociaux, que les femmes occupent toujours une place centrale dans les décisions liées à la garde des enfants.
Dans de nombreux cas, les pères ne peuvent voir leurs enfants que pendant des plages horaires restreintes, souvent de 10h à 18h, et ce sous la menace de sanctions si un retard survient. En cas de retard injustifié, un policier peut même intervenir et, dans certains cas, des poursuites judiciaires peuvent être engagées contre le parent non gardien. Ce type de situation exacerbe l’isolement des pères et nuit à la relation parent-enfant.
“L’essentiel, toutefois, est que les enfants conservent un lien constant et nourrissant avec leurs deux parents. L’équilibre familial après le divorce repose sur un respect mutuel des responsabilités parentales et une prise en compte des besoins affectifs des enfants. Nous réaffirmons notre engagement pour une réforme visant à garantir que chaque parent puisse jouer pleinement son rôle dans la vie de ses enfants”, conclut notre interlocuteur.
L’association appelle également à instaurer une autorité parentale conjointe, obligeant chaque parent à informer l’autre de toute décision relative à l’enfant gardé, pour une gestion partagée et transparente de la parentalité, introduire une obligation de pension alimentaire partagée, en particulier pour les femmes financièrement autonomes, afin d’assurer que les besoins des enfants soient couverts de manière équitable par les deux parents et reconnaître le droit du père à suivre, surveiller et protéger ses enfants, dans le cadre de ses responsabilités légales, afin de garantir leur sécurité et leur bien-être.
L’Association Jannat pour la protection de l’enfance et de la famille propose, en outre, une série de mesures pour garantir une réforme équitable et équilibrée du Code de la famille. Elle recommande d’établir la séparation des biens comme principe fondamental du mariage, afin d’éviter les abus et les exploitations liés à la gestion commune des finances. Par ailleurs, l’association appelle à supprimer l’indemnité accordée à la femme en cas de demande de divorce, afin de limiter les abus du système et les divorces motivés par des intérêts personnels.
Elle insiste également sur la nécessité de garantir que le père conserve son droit à la maison conjugale en cas de divorce, tout en prenant en compte les conséquences sociales de l’attribution exclusive de cette maison à la femme en cas de décès du mari, afin de protéger les parents et les sœurs, notamment les filles, de l’isolement et de la précarité.
De plus, l’association propose de transférer la garde de l’enfant au père si la mère se remarie, pour éviter que l’enfant vive sous la responsabilité d’un homme étranger, et de mettre fin à la pension alimentaire pour le logement de l’enfant si la mère s’installe avec son nouveau conjoint. Elle suggère également d’imposer des sanctions sévères aux personnes coupant volontairement les liens familiaux ou manipulant les situations, ainsi que de mettre en place un système de suivi pour garantir que les enfants issus de divorces ne soient pas victimes de mauvais traitements. Enfin, l’association recommande d’interdire le déplacement de l’enfant vers une ville distante sans l’accord du parent non gardien et de conférer au tribunal d’urgence la compétence pour trancher rapidement les litiges liés à la remise de l’enfant, à la violence ou à la maltraitance, afin d’assurer une meilleure protection des droits des enfants.
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