Posted by - support -
on - Fri at 7:48 AM -
Filed in - Society -
-
10 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Les propositions de réforme du Code de la famille annoncées par le gouvernement, à l’initiative du Roi, ont suscité des réactions contrastées sur les réseaux sociaux. D’un côté, certains y voient une avancée significative vers l’équité, tandis que d’autres se concentrent sur l’aspect religieux. Le débat est donc ouvert.
Les nouvelles réformes, censées transformer les relations familiales en rétablissant les droits et responsabilités de chacun, ont provoqué une vive réaction parmi les citoyens marocains. Les expressions « Vive le Roi » et « Dieu, la patrie, le Roi » ont abondé dans de nombreux commentaires, reflétant le sentiment que les attentes de milliers de femmes ont été entendues.
Les réactions les plus marquées ont été des réjouissances, notamment parmi les femmes et les jeunes filles, qui y perçoivent des mesures protégeant leurs droits et répondant à leurs préoccupations, telles que l’héritage entre époux et la reconnaissance du travail domestique comme une contribution financière.
Les femmes ont exprimé leur satisfaction de voir la polygamie être fermement encadrée, et considérée comme acceptable uniquement pour des raisons logiques et de « nécessité absolue ». Elles se réjouissent également du droit d’imposer la non-polygamie comme condition préalable au mariage.
Cependant, les réactions négatives concernent surtout les privilèges accordés aux hommes dans le passé, notamment leur droit de prendre plusieurs épouses sans l’accord de la première, ou encore le contrôle exercé sur la tutelle des enfants.
Les commentaires les plus négatifs, majoritairement émanant d’hommes, soulignent que ces réformes risquent de décourager le mariage. Certaines femmes ont également soulevé l’argument religieux, en insistant sur le fait que « Dieu a donné ce droit » et qu’il serait inacceptable que les lois du pays l’interdisent.
Des discussions ont surgi entre internautes, en particulier parmi ceux qui soutiennent la réforme. Ces derniers rappellent que, même selon la religion, l’autorisation d’un homme à épouser une seconde femme repose sur des critères stricts et ne doit pas être perçue comme une simple volonté personnelle ou un moyen de satisfaire des fantasmes. Ils ajoutent que l’une des conditions est de pouvoir assumer financièrement cette polygamie en remplissant des obligations bien précises envers les épouses.
Les défenseurs de la réforme ont aussi critiqué les détracteurs, affirmant que celle-ci garantit les droits des femmes et des filles. Certains hommes ont exprimé leur appréciation concernant l’exclusion du domicile du veuf ou de la veuve de l’héritage, tant que l’un des époux est vivant et y réside. Ils ont souligné que toute personne ayant une sœur ou une mère devrait soutenir cette proposition, qui empêche les héritiers de déloger une famille de son domicile après le décès d’un époux.
Ces voix se sont également réjouies de la décision de partager la tutelle des enfants entre le père et la mère, ainsi que de la suppression de la perte de la garde des enfants par la mère divorcée en cas de remariage. Certaines femmes ont souligné que seuls les hommes malintentionnés voudraient maintenir les anciennes mesures pour garder un moyen de pression, tandis que les hommes de valeurs devraient voir dans ces réformes un progrès, en faveur du bien-être des enfants et de la fin des conflits entre ex-époux.
En ce qui concerne la facilitation du divorce à l’amiable pour alléger les démarches administratives, certains internautes ont exprimé des inquiétudes, estimant que cela fragiliserait l’institution du mariage en rendant le divorce trop facile. Cependant, d’autres ont rappelé que cette facilitation ne serait possible que si les deux partenaires sont d’accord pour se séparer.
Peu de réactions ont été observées concernant l’élévation de l’âge légal du mariage à 18 ans (ou 17 ans et plus en cas de motifs valables devant le juge). Cela s’explique par le fait que l’âge moyen du premier mariage au Maroc approche désormais 30 ans, tant en milieu urbain qu’en milieu rural.
Les échos les plus positifs sont venus des associations de défense des droits des enfants, des mineurs et des femmes. À l’inverse, des partis comme le PJD ont critiqué cette mesure, souhaitant laisser une ouverture juridique pour permettre des unions avec des jeunes filles de 15 ou 16 ans.
Enfin, les mesures sur l’héritage dans les familles n’ayant que des filles ont été saluées pour leur capacité à garantir les droits des héritières sans modifier la loi islamique. Le PJD a même indiqué que ces propositions respectent les principes religieux, tandis que d’autres craignent que certains parents ne prévoient pas cette option de leur vivant, ce qui nourrit des inquiétudes sur certains aspects de la réforme.
The post La réforme du Code de la famille suscite des réactions enflammées sur les réseaux sociaux appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.