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L’Office des Changes mène des enquêtes approfondies sur les réseaux illégaux de change et de trafic d’argent opérant au Maroc et ciblant les MRE du Golfe, de France et d’Italie. Les activités de ces réseaux, qui exploitent des canaux illégaux de rapatriement d’argent, privent le Trésor public d’importantes recettes en devises.
Les services de contrôle relevant de l’Office des changes viennent d’ouvrir des enquêtes approfondies sur les activités de réseaux illégaux de change et de trafic d’argent, sur la base d’informations et de rapports provenant de sources multiples, couvertes par la confidentialité. L’activité de ces réseaux, indiquent des sources à Hespress, se concentre dans le Golfe, notamment en Arabie Saoudite, et en Europe (France et Italie en particulier), où leurs membres reçoivent d’importantes sommes d’argent de la part d’immigrés marocains pour effectuer ensuite des virements en dirhams sur les comptes bancaires au Maroc de ces immigrés, à des taux de change attractifs.
Cela, soulignent les mêmes sources, explique pourquoi un grand nombre d’entre eux ont dû retourner au Maroc quelques jours seulement avant l’expiration du processus de régularisation fiscals volontaire, le 31 décembre dernier, afin de payer le taux de contribution libératoire de 5 % pour les sommes déposées sur leurs comptes, étant donné qu’il était impossible de justifier leur origine à l’avenir car ils avaient été accumulés par le biais de transferts internes en dehors des canaux de transfert international d’argent.
Les enquêtes en cours ont ciblé, selon les mêmes sources, des individus qui se cachent dans des agences de voyages et organisent des voyages Omra et Hajj, ayant des relations avec des travailleurs marocains dans différentes villes d’Arabie Saoudite, où ils perçoivent des montants en espèces sur place, avant de les convertir en dirhams à un taux de change relativement élevé par rapport au marché, puis de les transférer de leurs propres comptes bancaires vers les comptes des bénéficiaires. Les montants transférés ont dépassé à plusieurs reprises le plafond de 200.000 dirhams (20 millions de centimes), précisent-ont.
En outre, certain membres de ces réseaux ont été identifiés rapportent les mêmes sources, ajoutant que les virements transferts internes étaient centrés sur des agences bancaires réparties entre Rabat, Casablanca et Marrakech. Les investigations menées ont montré également que ces individus utilisaient des comptes bancaires appartenant à des parents et des connaissances qui n’ont aucune relation avec les bénéficiaires finaux des transferts bancaires.
Et d’affirmer que les informations reçues par les contrôleurs de l’Office des changes ont confirmé l’existence d’un énorme déficit en devises pour le Maroc, dû aux détournements des envois de fonds des immigrés marocains en Italie et en France des canaux légaux vers des voies illégales, lesquelles font l’objet d’une enquête en coordination avec l’Autorité nationale du renseignement financier et les services de contrôle de la Direction générale des douanes et des impôts indirects pour déterminer leur dimension. Et c’est grâce à l’opération de régularisation fiscale volontaire que la lumière a été faite sur la situation de ces comptes bancaires détenus par les Marocains résidents à l’étranger.
En attendant la publication de chiffres et statistiques précis par la Direction générale des impôts et le ministère de l’Économie et des Finances sur les résultats de la régularisation fiscale volontaire pour les personnes physiques, des sources concordantes ont attesté d’une affluence importante au niveau des agences bancaires notamment de la part de promoteurs immobiliers, des influenceurs et des créateurs de contenu en ligne, ainsi que des petits et moyens entrepreneurs actifs dans divers domaines d’activité, notamment la construction et les travaux.
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