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Un autre tournant marque le dossier épineux de la Samir. Réunis en assemblée générale au siège du syndicat à Mohammedia, les adhérents de la confédération démocratique du travail (CDT) au sein de la raffinerie ont renouvelé leur engagement pour la relance de l’activité de raffinage et la préservation des acquis sociaux des travailleurs, tout en pointant du doigt la « responsabilité pleine et entière » du gouvernement dans la situation actuelle.
Au cœur des échanges : la poursuite de l’arrêt du raffinage, la détérioration des installations industrielles et le démantèlement du capital humain de l’unique raffinerie du Royaume. Le syndicat dénonce une « politique de l’abandon » et appelle l’exécutif à prendre ses responsabilités face à ce qu’il qualifie de « sabotage économique et social d’un outil stratégique pour la souveraineté énergétique du pays ».
La centrale syndicale fustige la posture « négative et destructrice » du gouvernement, accusé d’entretenir le statu quo pour mieux ouvrir la voie à une cession intégrale des actifs de la Samir à des intérêts étrangers ou à une entité étatique par le biais d’un mécanisme de compensation de la dette. Elle appelle, à ce titre, à « un sursaut politique », loin de toute logique de conflits d’intérêts, afin de préserver ce fleuron industriel et les bénéfices que procure le raffinage à l’économie nationale.
Sur le plan social, les syndicalistes dénoncent le non-respect des droits fondamentaux des salariés depuis la décision de liquidation judiciaire de 2016, alors même que les contrats de travail sont toujours en vigueur. Ils exigent la restitution des salaires amputés, la régularisation des cotisations de retraite non versées, ainsi que le respect des engagements issus du dialogue social.
Le climat social se détériore, selon la CDT, dans un contexte marqué par une flambée du coût de la vie, le gel des salaires depuis neuf ans et l’absence de perspectives claires pour l’avenir des quelque 800 salariés concernés. Le syndicat pointe également du doigt la violation continue de la convention collective et des accords bilatéraux avec la direction.
Dans une volonté affichée de remobiliser les troupes, l’assemblée générale a validé la nouvelle composition du conseil syndical de la CDT au sein de la Samir et a appelé l’ensemble des salariés, retraités, soutiens et militants à intensifier les actions.
Une participation massive à la marche nationale du 1er mai est annoncée, en prélude à un sit-in prévu devant le tribunal de commerce de Casablanca à la fin des mois de mai et juin. Des actions qui s’inscrivent dans une stratégie de pression progressive visant à replacer la Samir au centre de l’agenda gouvernemental et à éviter une « mort programmée » de la raffinerie.
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