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Encore engluée dans l’impasse des tergiversations, l’affaire la Samir est au point mort. Le Syndicat national des industries du pétrole et gaz, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT) a, de nouveau, levé la voix dans le dessein de revoir un dossier qui a tant erré dans les méandres des tribunes. Au menu : un sit-in le 08 novembre devant le siège de la Samir à Mohammédia.
Dans un communiqué, les ex employés de la samir protestent contre ce blocage durant depuis 2015. Les manifestants pointent du doigt “l’inaction et l’attitude passive du gouvernement, sourd à tous les appels du syndicat et de ceux qui défendent la cause de la société Samir et les intérêts nationaux qui y sont liés”.
Le remaniement ministériel annoncé hier, mercredi 23 octobre laisse-t-il aspirer un nouveau départ de la société la Samir ? Contacté à ce propos par Hespress FR, Houssine El Yamani, secrétaire général du front national pour la sauvegarde de la Samir, juge qu’il “s’agit d’un dossier lourd pesant massivement sur l’économie, la souveraineté énergétique, et sur l’avenir de milliers de travailleurs. Face à une telle situation, nous avons besoin d’un dialogue ouvert, honnête et sans tabous avec le gouvernement”.
Pour lui, le remaniement ministériel ne suffira pas à apporter un réel changement ou à revoir ce dossier en profondeur. “Le chef du gouvernement nous avait promis, il y a deux ou trois ans, dans le cadre du dialogue social, que le dossier de la Samir était lié à un arbitrage international. Aujourd’hui, nous avons atteint une étape décisive. En juin dernier, le tribunal a annoncé la clôture de la procédure, conformément à l’article 38(1) des règles d’arbitrage du CIRDI. Cette décision met fin à une affaire en instance depuis octobre 2018, impliquant la société « Corral Maroc », principal actionnaire de la Samir, et filiale de « Corral Holding Sweden », appartenant à l’homme d’affaires saoudien-éthiopien Cheikh Mohammed Al Amoudi”, rappelle notre intervenant.
Avec la clôture de ce dossier vers la fin du mois de novembre, est-il d’ajouter, le gouvernement n’aura plus de prétextes sur lesquels il pourra s’appuyer. Il est temps qu’il s’exprime clairement et prenne position sur ce sujet vital. “Nous avons défendu ce dossier avec force et conviction, et nous continuerons à le défendre jusqu’au bout. La seule solution viable pour le pays est de voir la Samir redevenir une raffinerie nationale”, admet avec conviction El Yamani.
Fervent défenseur de cette cause, notre interlocuteur précise que “nous vivons dans une ère mondiale marquée par l’inflation et l’instabilité des marchés énergétiques. Le raffinage est désormais un élément essentiel dans la formation des prix des hydrocarbures. Si la Samir revient sur l’échiquier, cela permettra de créer plus de concurrence, et par conséquent, de faire baisser les prix actuels. Mais les avantages ne s’arrêtent pas là. La relance de la raffinerie aura également des retombées sociales et économiques considérables, notamment pour les travailleurs et les familles concernées”.
Après toutes ces années de lutte et pour ces avantages et d’autres, le syndicat exhorte au gouvernement de prendre ses responsabilités et d’agir. “Si le gouvernement a une autre solution à proposer, qu’il la dévoile, qu’il l’assume et qu’il nous prouve qu’elle est dans l’intérêt de la nation. Mais dans l’immédiat, nous demandons la reprise des activités de la Samir et la sauvegarde des intérêts de notre pays”, conclut El Yamani.
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