Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Une étude académique récente souligne que l’efficacité et la stabilité du secteur bancaire influencent directement la notation des États. Pour le Maroc, dont les banques jouent un rôle central dans le financement de l’économie, ces résultats confirment l’importance de consolider la résilience financière.
La relation entre la santé du système bancaire et la crédibilité financière d’un pays s’impose de plus en plus comme un facteur déterminant dans l’évaluation des agences de notation. Si le Maroc a su maintenir des notations relativement stables auprès de Moody’s, S&P et Fitch, c’est aussi grâce à la robustesse de son secteur bancaire, considéré comme l’un des plus structurés du continent africain.
Une étude récente intitulée “Bank Efficiency and Stability as Short- and Long-Term Determinants of Sovereign Credit Risk”, publiée sur la plateforme SSRN (Social Science Research Network) par Alvaro Herce et Manuel Salvador (Université de Saragosse), démontre que la solidité des banques influence directement la perception du risque souverain. En analysant plus de 104 pays entre 1996 et 2022, les auteurs concluent que l’efficacité opérationnelle des banques et le renforcement des fonds propres soutiennent les notes souveraines sur le long terme, alors que les chocs bancaires de court terme ont un impact limité.
Le Maroc face à l’équation bancaire et souveraine
Dans le cas du Maroc, cette conclusion prend tout son sens. Les banques marocaines affichent depuis plusieurs années des niveaux de capitalisation conformes aux standards internationaux, une expansion régionale en Afrique subsaharienne et une capacité à financer à la fois l’État et l’économie réelle. Ces éléments contribuent à rassurer les agences de notation qui scrutent autant les fondamentaux macroéconomiques que la stabilité financière domestique.
Cependant, l’étude rappelle qu’une rentabilité bancaire trop élevée peut paradoxalement être perçue comme un signal de prise de risque excessive, ce qui pourrait nuire à la crédibilité souveraine. Pour le Maroc, la vigilance reste donc de mise, notamment dans un contexte où l’exposition au crédit et la montée des risques climatiques pourraient peser sur la qualité des actifs bancaires.
En parallèle, les chercheurs mettent en lumière des différences méthodologiques entre agences : Fitch accorde une attention particulière aux actifs pondérés par les risques, tandis que Moody’s et S&P privilégient les indicateurs de solvabilité à long terme. Cette distinction est importante pour le Maroc, dont la notation est régulièrement examinée à la lumière de ses réformes budgétaires et de la solidité de son système bancaire.
Au-delà des enseignements techniques, cette recherche confirme que le Maroc ne peut séparer sa politique budgétaire de la santé de ses banques. Plus celles-ci demeurent efficaces et résilientes, plus le Royaume pourra maintenir, voire améliorer, son profil de crédit international, ce qui se traduit par des conditions de financement plus favorables sur les marchés.
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