Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, est intervenu jeudi devant la Commission de l’Intérieur et des collectivités territoriales de la Chambre des représentants pour répondre à la controverse concernant les activités commerciales de ministres et les marchés publics. Il a assuré que les personnes détenant des actions dans des entreprises conservent le droit de se présenter aux élections, abordant ainsi longuement la question de l’incompatibilité électorale.
Le ministre s’est penché sur les demandes récentes visant à ce que les élus n’aient pas d’intérêts financiers ou de conflits d’intérêts dans l’exercice de leurs prérogatives.
« Nous ne créerons pas un Parlement de pauvres. Le Parlement est pour tout le monde : pauvres et riches, bien-portants et fragiles », a déclaré le ministre, mettant fin, selon lui, aux tergiversations. Il a indiqué que toute personne pouvait se porter candidate aux élections, tout en soulignant qu’ « il n’est pas important de savoir qui gagnera les élections de 2026, ce qui importe, c’est que le Maroc gagne ».
Le ministre a reconnu que le débat sociétal était sain, notamment concernant les propositions soumises pour empêcher les grandes fortunes détenant des intérêts dans des groupes influents de se présenter aux élections.
La proposition parlementaire spécifique, soumise par Fatima Tamni et à laquelle Laftit a répondu, propose un amendement à la loi organique relative à la Chambre des représentants. Cet amendement viserait à rendre incompatibles les mandats parlementaires avec la détention de plus de 10 % d’actions dans des grandes entreprises privées influentes (telles que les secteurs des carburants, de l’immobilier, des banques, des télécommunications ou des assurances).
Selon Laftit, « détenir plus de 10 % d’actions ne signifie pas que l’on est suspect dès le départ. Nous ne sommes pas d’accord avec cela. Tout le monde a le droit de se présenter, et cela n’empêche pas qu’il y ait un contrôle. Il n’est pas logique d’interdire à quelqu’un de se porter candidat simplement parce qu’il est aisé, car cela ne fait pas de lui un suspect. »
Pour lui, toute personne prouvée coupable doit être sanctionnée, mais il ne faut pas porter de jugements préalables, notamment sur la corruption, en raison seule de sa fortune. Il a noté qu’en cas de suspicion réelle, la justice est là pour trancher.
Réagissant à la réponse du ministre, la députée Fatima Tamni a souligné que le bien-fondé de sa proposition ne reposait pas sur la suspicion, mais sur la volonté de protéger l’institution parlementaire. Il s’agit, a-t-elle rappelé, « d’éviter que des lobbies défendent leurs intérêts dans les différentes commissions parlementaires ». Elle a également fait valoir que tous les pays mettent en place des systèmes et des lois pour éviter de mélanger argent et pouvoir, notamment en matière de conflits d’intérêts.
Par ailleurs, Abdelouafi Laftit a tenu à préciser que « l’État garde la même distance avec tous les partis », soulignant qu’il ne privilégie aucun parti par rapport à un autre. Dans ce sens, il a lancé un défi à quiconque en douterait « de prouver que les amendements apportés à la loi organique n°27.11 relative à la Chambre des représentants visent à accorder un avantage à un parti donné ou à en priver un autre ».
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