Le taux de chômage s’est élevé à 13,6 % au niveau national avec un taux alarmant de à 50,3 % parmi les jeunes urbains âgés de 15 à 24 ans qui ne poursuivent pas d’études. Ces chiffres sont le résultats de l’imbrication de plusieurs facteurs, notamment l’échec scolaire, le manque d’expérience professionnelle, ainsi que des facteurs sociaux. 

Ces chiffres révélés par le gouverneur de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, démontrent une tendance inquiétante qui allie à la fois l’échec scolaire et la non volonté d’exercer une activité professionnelle chez les jeunes de cette tranche d’âge dont 50% sont non-employés.

Cette population jeune représente une part importante de la société marocaine, et sa difficulté à accéder au marché du travail, crée une génération vulnérable et frustrée, souvent exclue des opportunités économiques à cause de son manque de qualification. Les emplois qui leur sont ouverts sont souvent en deçà de leur attentes et de leurs prétentions salariales.

Cela peut avoir des conséquences sur leur avenir professionnel et personnel, nourrissant parfois des tensions dans la société, des sentiments d’injustice sociale et pouvant créer une marginalisation, voire conduire au phénomène de migration vers l’étranger à la rechercher de meilleures perspectives.

Ce taux inquiétant de chômage dans cette catégorie d’âge trouve plusieurs explications et facteurs favorisant cette situation. L’on peut citer notamment un système éducatif qui ne répond pas toujours aux besoins du marché de l’emploi, ainsi qu’une offre de stages et d’emplois insuffisante dans des secteurs qui peuvent absorber cette main-d’œuvre jeune et qualifiée, ce qui leur limite leur taux d’employabilité future.

Concernant le taux de chômage global, il est réparti entre 7,4 % dans les zones rurales et 17 % dans les villes. Mais chez les jeunes, le taux continue d’augmenter a fait savoir le gouverneur de la banque centrale.

Le taux de chômage en 10 ans a augmenté de de 16% à 21,3%, indiquent les chiffres qui se basent sur les dernières statistiques du Haut Commissariat au Plan (HCP). Certaines régions sont plus touchées que d’autres, le HCP avait révélé que la région de Guelmim-Oued Noun et celle de l’Oriental sont les plus touchées par le chômage avec des taux respectivement de 31,5 et 30,4%. , à Casablanca-Settat il atteint 18,8% de la population active, contre 19,6% à Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et de 19,7% dans la région de Souss-Massa.

Le baisse de ce taux au Maroc est tributaire de l’augmentation du taux de croissance et la croissance de la richesse et une meilleure répartition de celle-ci à travers le pays.

Des chiffres positifs effacent cette ombre au tableau puisqu’au troisième trimestre de l’année en cours, et pour la première fois, des chiffres positifs ont été enregistrés en termes de création d’emplois, grâce à environ 257 000 opportunités d’emploi offertes contre la perte de 297.000 emplois au cours de la même période l’année précédente.

Par ailleurs, au cours du troisième trimestre 2024, un total de 271.000 demandeurs d’emploi ont également été inscrits, et le taux d’activité a augmenté de 0,4 point par rapport à 2023 pour atteindre les 43,6%, et plusieurs secteurs ont enregistré de la création d’emploi ou le maintien des emplois

A l’exception du secteur agricole qui a enregistré une perte de 124.000 emplois, le secteur des services a enregistré 258.000 emplois, 57.000 dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, et 23.000 emplois dans le secteur industriel, y compris l’industrie traditionnelle.

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