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Entre reconnaissance et défis structurels, les médias amazighs tracent leur chemin dans le paysage médiatique du Maroc. Les professionnels du journalisme et de la communication appellent à un soutien actif et structuré pour assurer leur pérennité et leur développement continu, au bénéfice d’un dialogue interculturel enrichi.
Lors d’un séminaire organisé ce vendredi 17 janvier 2025 par le Syndicat national de la presse (SNPM) à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC), chercheurs et professionnels se sont accordés sur l’importance cruciale des médias amazighs dans l’affirmation de la diversité culturelle et linguistique du Maroc. Ces intervenants ont insisté sur l’adoption d’une politique de « discrimination positive » pour soutenir cette forme de journalisme qui a connu une évolution significative.
Mohamed Mamad, ancien directeur de la chaîne Tamazight, a illustré le parcours de cette chaîne. Cette expérience a été créée à partir de rien, a-t-il fait savoir, notant qu’elle est devenue aujourd’hui un pilier du paysage médiatique marocain, servant une audience diverse et jouant un rôle clé dans la valorisation de l’expérience médiatique amazighe. Toutefois, Mamad insiste sur la nécessité de maintenir un soutien équivalent à celui des autres chaînes publiques, évoquant les défis initiaux surmontés grâce au dévouement des équipes.
Moussa Moukhliss, membre de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), a appuyé l’importance de traiter les problèmes structurels auxquels font face ces médias. Il propose de généraliser l’expérience pédagogique de l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication à d’autres centres de formation. Cette approche englobe une politique de discrimination positive, favorisant la langue et la culture amazighes.
Pour sa part, Abdelkebir Khchichine, président du SNPM, a souligné que malgré les progrès, une grande partie de la population marocaine n’a pas encore accès aux contenus amazighs. Il appelle à un effort soutenu pour combler cette lacune, soulignant que les médias écrits et électroniques doivent aussi bénéficier des avancées déjà réalisées par les médias audiovisuels.
Quant à Mustapha Amadjar du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, il a mis en évidence les mesures financières mises en place pour renforcer les différents segments des médias amazighs. Il a salué les fruits de ce soutien accordé aux médias amazighs, soulignant leur passage d’une présence modeste dans les médias nationaux à une influence plus étendue. Ce progrès est attribué aux cahiers des charges méticuleusement établis pour favoriser l’essor et la sauvegarde de la production amazighe.
Concernant l’impact de la formation des journalistes sur le succès de l’expérience des médias amazighs, Abdellatif Bensfia, directeur de l’ISIC, a affirmé que le nouvel essor des médias amazighs doit beaucoup à un système de formation innovant qui intègre pleinement la langue et la culture amazighes, propulsant le cours d’initiation à un niveau officiel grâce à la collaboration avec l’Institut Royal de la Culture Amazighe.
Ce programme, dirigé par des militants passionnés, vise non seulement à offrir une formation académique, mais à forger une nouvelle génération de journalistes engagés pour la cause amazighe. Bensfia a également suggéré d’organiser chaque janvier des événements amazighs au sein de l’institut, promouvant un débat public enrichissant et honorant ceux qui ont fait avancer les médias amazighs.
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