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S’il y a des régions dans le monde qui ont dû suivre avec un intérêt certain l’évolution des élections américaines en dehors de la Chine et de la Russie pour des raisons de prétentions « impériales », ce sont bien trois autres zones très sensibles politiquement où la future politique de Donald Trump pourrait créer la différence et participer à clore les différends.
La première est l’Union européenne. La guerre qui se déroule à ses portes entre Ukrainiens et Russes est censée vivre une accélération inédite. Donald Trump a promis une solution rapide qui passe par une révision tranchée de l’aide américaine apportée à l’Ukraine. Ce qui va l’obliger à envisager une négociation politique avec Moscou.
La deuxième est le Proche Orient. Donald Trump a promis d’arrêter les guerres israéliennes contre les Palestiniens et les Libanais, même si on ignore le prix politique et territorial qu’il va faire payer aux partenaires de cette guerre.
La troisième région est le Maghreb. Rabat comme Alger scrutaient avec attention l’identité du futur locataire de la Maison Blanche.
Le Maroc est en train de vivre à travers le résultat de ces élections un spectaculaire alignement des planètes. Juste après la grande reconnaissance française de la souveraineté du Maroc sur son Sahara et la résolution des nations unies 2756 favorable au Maroc, voici que les vents électoraux américains ramènent à la Maison Blanche l’homme, le premier président américain, à avoir reconnu la marocanité du Sahara. Il est vrai que cette dynamique lancée par Trump sur le Maroc n’a nullement été remise en cause par l’administration démocrate de Joe Biden, au grand désespoir du régime algérien, mais le retour de Trump aux affaires va certainement sécuriser et sanctuariser les choix américains dans cette région d’Afrique du Nord.
Pour le régime algérien, Donald Trump à la Maison Blanche, c’est le cauchemar diplomatique incarné. Il est connu pour avoir un tropisme marocain prononcé comme l’avait attesté sa politique à l’égard du Royaume pendant son premier mandat. Comme il est aussi connu pour être un apôtre des solutions tranchées, sans ces circonvolutions diplomatiques que l’administration démocrate avait utilisées par moment, laissant un espoir confus à ceux qui espéraient une forme sinon de marché arrière, du moins de réserves.
Alger était déjà en rupture avec les républicains, ce qui avait été couronné par cette alliance entre Rabat et Washington. Alger est demeuré en rupture avec l’administration démocrate comme le montrent les multiples menaces de sanctions contre le régime algérien portées par d’influentes personnalités américaines pour cause de financement de la machine de guerre russe en Ukraine.
Cette épée de Damoclès n’est jamais tombée sur la tête du régime algérien mais elle est restée suspendue comme un indicateur de mauvaises relations entre l’Algérie et l’Amérique.
Le Maroc a donc toutes les raisons de se satisfaire du retour d’un allié à la Maison Blanche. L’Algérie a toutes les raison d’exprimer angoisses et inquiétudes. Sur le dossier du Sahara, Donald Trump a le profil type du président américain capable de recourir à tous les moyens de pression pour obliger le régime algérien à accepter les nouvelles donnes géopolitiques de la région qui avaient fait dire au président Emmanuel Macron que le présent et l’avenir du Sahara ne peuvent s’inscrire que sous souveraineté marocaine.
Pour le Maroc, le temps de la grande clarification internationale, déjà présent dans le débat sur le Sahara, va être consacré avec encore plus de force.
Pour le régime algérien, le temps des tergiversations, des louvoiements, des doubles discours, des fuites de responsabilité, est fini.
Donald Trump est aussi le profil du président à jeter une lumière crue sur les multiples manigances auxquelles se livre le régime algérien avec les organisations terroristes et les milices armées qui menacent la paix et la stabilité dans la région. Sans parler des liaisons coupables que ce régime algérien a développées avec le pouvoir iranien, honni par Donald Trump. Alger autorise une expansion de l’influence iranienne dans cette région de l’Afrique. Ce qui déplaît fortement aux Américains.
L’ensemble du Maghreb va être secoué par le retour de Donald Trump aux affaires.
Le 47 président des Etats-Unis va reprendre l’écriture du narratif politique américain où il l’avait laissé. Et cela ne peut que consolider les intérêts marocains et exercer une pression supplémentaire sur ses concurrents.
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