Le Maroc a plaidé pour une approche collective dans la gestion des risques liés à l’aviation civile en zones de conflit. Avec la prolifération des guerres dans le monde, et l’instabilité qui touche de plus en plus de régions dans le monde, la nécessité de penser à des stratégies mutualisées s’impose aux acteurs de l’aviation.

« Les risques liés aux zones de conflit sont bien réels et ne cessent de se multiplier à mesure que les tensions géopolitiques se développent dans certaines régions du monde » a indiqué le ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh.

Le ministre qui s’exprimait en clôture du 4ème Forum international sur la sécurité aérienne « Safer Skies », organisé à Marrakech, sous le thème « Survol des zones de conflit : planification d’urgence et stratégies d’atténuation des risques », a insisté que le travail qui attend les acteurs de l’aviation civile était « immense ».

Il a rappelé à cet effet que la sécurité de l’aviation civile dans et autour des zones de conflit constitue un « enjeu majeur » demandant une approche collective pour la gestion des risques.

Et d’affirmer qu’il ne s’agit pas de l’affaire d’un seul acteur, mais de tous ceux qui y sont impliqués de près ou de loin, comme les Etats, les organisations internationales, les autorités de l’aviation civile, les opérateurs privés et les armées.

Cette mobilisation requiert une concertation sur les réactions et stratégiques à adopter en cas de perturbations aériennes ou de risques pour les avions, leurs équipages, et les voyageurs, d’autant plus que lorsque les passagers sont de plusieurs nationalités dans la majorité des cas, d’où la nécessité de coordonner des réponses collectives.

« Notre responsabilité est claire : nous devons agir, pas seul mais ensemble, avec détermination et coordination », a affirmé le ministre dans une déclaration lue en son nom par le secrétaire général du ministère, Khalid Cherkaoui, ajoutant qu’il faudrait poursuivre les efforts, et de mettre en oeuvre les actions concrètes identifiées et « restons confiants que les espaces doivent demeurer sûrs pour tous ».

«Ce Forum a démontré que c’est par la coopération que nous pourrons concevoir des réponses concrètes, adaptables et efficaces », a lancé le ministre en référence à cette rencontre qui a réuni 250 participants, dont des représentants de 50 pays, 6 organisations internationales, de 7 organisations régionales et de 57 entités issues des différentes composantes de l’écosystème mondial de l’aviation.

A noter que le nombre de pays en proie à un conflit actif dans le monde est estimé à 50 Etats, selon les dernières données. L’année 2023 a été celle où le nombre de conflits armés le plus élevé a été enregistré depuis 1946.

Pas moins de 59 conflits ont été enregistrés dans le monde, dont près de la moitié (28) en Afrique, selon le rapport de l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo (Prio).

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