Le rapport “Business Ready 2024” de la Banque mondiale place le Maroc parmi les 50 économies mondiales les mieux classées, saluant ses progrès en matière de cadre réglementaire et de services publics. Toutefois, des améliorations sont encore nécessaires dans l’efficacité opérationnelle et la compétitivité du marché pour renforcer l’attractivité économique du Royaume.

Le dernier rapport “Business Ready” de la Banque mondiale pour 2024 place le Maroc parmi les 50 économies les mieux classées, mettant en avant sa solide performance en matière de cadre réglementaire et de services publics, tout en soulignant des marges de progression en termes d’efficacité opérationnelle. Si le Royaume affiche de bons résultats dans les domaines de l’implantation et de la création d’entreprises, il se classe moins bien en matière de concurrence, de fiscalité et de résolution des litiges.

Ce rapport, élaboré selon une nouvelle méthodologie, évalue l’environnement des affaires dans 50 pays, dont le Maroc, en se basant sur trois piliers clés. Les économies sont réparties en cinq quintiles, des meilleures aux moins performantes, selon leurs scores dans chaque pilier.

Des performances contrastées selon les piliers

Dans le premier pilier, celui du cadre réglementaire, le Maroc se positionne en tête du troisième quintile, avec un score de 68,92 sur 100. Ce pilier évalue les règles et procédures auxquelles les entreprises doivent se conformer dans chaque pays. Le Maroc se classe ainsi devant des économies comme la Côte d’Ivoire, la Bosnie-Herzégovine ou encore la Nouvelle-Zélande. En revanche, des pays comme la Hongrie, le Portugal et la Géorgie dominent ce premier pilier.

Le deuxième pilier, celui des services publics, évalue la qualité et l’accessibilité de services essentiels tels que l’électricité, l’eau et les transports. Le Maroc atteint ici le deuxième quintile, avec un score de 58,66, surpassant le Mexique et l’Île Maurice, mais se retrouvant derrière le Pérou, Hong Kong ou encore la Roumanie. L’Estonie se distingue en tête de ce pilier.

Le troisième pilier, l’efficacité opérationnelle, révèle les points faibles du Royaume. Classé dans le quatrième quintile avec un score de 59,66, le Maroc se situe juste au-dessus des économies les moins performantes, derrière le Paraguay ou l’Indonésie, mais devant la Grèce et les Philippines. Singapour occupe la première place dans ce domaine à l’échelle mondiale.

Des points forts et des faiblesses à prendre en compte

Au niveau des sujets individuels analysés dans le rapport, le Maroc brille dans l’implantation des entreprises, obtenant son meilleur score (77,39), suivi de près par la création d’entreprises (76,73) et les services publics (76,64). Le commerce international (75,51) vient compléter le haut du tableau.

Cependant, des défis persistent, notamment en matière de concurrence, où le Maroc obtient l’un de ses scores les plus bas (58,14), suivi par la fiscalité (47,69), l’insolvabilité des entreprises (46,58) et la résolution des litiges (43,67).

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