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Le Maroc a connu récemment une campagne médiatique frénétique qui cible ses institutions souveraines et cherche à saper ses accomplissements nationaux en propageant des rumeurs et en falsifiant les faits. Certains tentent de banaliser les acquis et de saper la confiance entre l’Etat et les citoyens, afin de créer un état d’anxiété sociale et de semer le doute sur la stabilité du pays.
Ces campagnes, qui ne sont pas dénuées d’arrière-plans politiques et d’agendas clairs, sont allées jusqu’à cibler l’institution royale en répandant des mensonges sur la santé du Roi Mohammed VI et en remettant en cause la stabilité de la situation de sécurité dans le pays.
Au cours de cette campagne hostile, deux initiatives royales très significatives ont vu le jour, reflétant la vision proactive du Roi Mohammed VI et sa capacité à extrapoler la situation nationale et à répondre directement aux défis qui se posent à lui.
La première initiative a été le message royal lu par le ministre des dotations et des affaires islamiques appelant les Marocains à ne pas procéder à l’abattage rituel du sacrifice de l’Aïd cette année. Cette initiative reflète la nature proactive de l’institution royale et sa capacité à écouter les préoccupations des citoyens, en particulier à la lumière de la crise sociale actuelle.
Cette décision, basée sur les objectifs de la religion islamique et la jurisprudence de la nécessité, reflète le sens humanitaire et social de l’institution royale, qui place les inquiétudes des citoyens au centre de ses devoirs, et vise à protéger les familles marocaines des coûts de l’Aïd dans une situation économique difficile et sensible, et à protéger l’identité religieuse marocaine des influences extérieures qui pourraient chercher à imposer des interprétations jurisprudentielles qui sont loin du contexte marocain.
Cette approche confirme également l’indépendance religieuse de notre pays, puisque les Marocains n’ont pas besoin d’importer des fatwas extérieures à leur contexte juridique et culturel, mais disposent d’une référence ancrée dans la pensée de la »doctrine malékite » qui tient compte de leur situation et respecte leurs spécificités.
La deuxième initiative concerne la déclaration du Palais royal sur la santé du Roi, qui a révélé de manière transparente les détails des séances de rééducation médicale et leur impact sur l’agenda du Souverain pendant le mois de Ramadan. Cette démarche, sans précédent dans de nombreuses monarchies, réaffirme l’engagement de l’institution royale en faveur d’une communication ouverte avec les citoyens. Elle renforce ainsi le niveau de confiance entre le peuple et le roi, coupe court à la propagation de « fake news », et ferme la porte aux interprétations malveillantes qui cherchent à exploiter tout manque d’information pour semer le doute et le désaccord.
Face à ces campagnes hostiles, une question clé est la position de l’élite marocaine, qui devrait être la première ligne de défense des institutions et des constantes du pays. Cependant, nous constatons avec beaucoup de regret un contraste dramatique dans la réponse de l’élite à ces défis : il y a ceux qui se taisent comme si ce qui se passe ne les concernait pas, ceux qui sous-estiment la gravité de la situation et ceux qui ont sombré dans l’égoïsme, préoccupés par leurs propres intérêts, sans se soucier des conséquences de cette campagne sur la stabilité du pays.
De leur côté, les médias publics n’ont pas été à la hauteur de la situation, car ils n’ont pas pris l’initiative de créer un véritable débat public sur ces défis, bien qu’ils soient financés par des fonds publics. D’autre part, l’espace virtuel se transforme en une zone de guerre médiatique inégale, où l’absence de cadre juridique est exploitée pour diffuser des discours de haine et de diffamation, sans faire la distinction entre la liberté d’expression et le chantage politique et médiatique.
Aujourd’hui, les médias sociaux constituent un vaste espace et un lieu majeur de diffusion de fausses nouvelles et d’allégations malveillantes. Cela soulève donc la nécessité de reconsidérer les lois régissant cet espace, afin qu’une distinction claire soit faite entre la liberté d’expression, le chantage médiatique et l’incitation au chaos.
Ce n’est un secret pour personne que certaines parties, à l’intérieur ou à l’extérieur du Maroc, utilisent la technique de la propagande noire en répandant des rumeurs comme outil pour saper la stabilité, en répandant des mensonges sur la santé du roi et en prétendant qu’il existe des menaces pour la sécurité et la stabilité du pays, allégations qui n’existent que dans leur imagination. Ces tactiques ne sont pas nouvelles. Elles ont été utilisées dans le passé, mais les Marocains ont prouvé à de nombreuses reprises qu’ils étaient trop conscients pour être victimes de telles manœuvres.
Le Palais royal a toujours suivi une approche transparente sur les grandes questions, ce qui fait que ces campagnes perdent rapidement leur crédibilité, mais leur danger réside dans leur capacité à créer un climat de tension, à influencer l’opinion publique. C’est là qu’apparaît le rôle central des élites politiques, médiatiques et culturelles, qui doivent combler le vide et contrer ces attaques en défendant l’image du pays contre les vagues de déformation et de désinformation.
Viser l’institution royale, ce n’est pas seulement viser la personne du roi, c’est aussi tenter de frapper l’un des piliers de la stabilité au Maroc et d’affaiblir la confiance que les Marocains ont dans leurs institutions.
Ce qui est certain, c’est que ces campagnes ne parviendront pas à atteindre leurs objectifs, car la relation entre le roi et le peuple est enracinée dans l’histoire, basée sur la cohésion et la légitimité populaire, et est plus forte que toutes les campagnes tendancieuses.
Cependant, nous pensons que la responsabilité n’incombe pas seulement à l’État, mais à tous les acteurs nationaux, y compris les politiciens, les médias et les intellectuels, qui devraient être impliqués dans la bataille pour la défense de la patrie.
Il s’agit également d’une bataille médiatique qui nécessite une forte présence dans la sphère publique, une stratégie claire pour lutter contre les « fake news » et la consolidation d’une conscience collective de l’importance de la stabilité en tant qu’acquis national commun.
Grâce à ses institutions solides et à sa conscience sociale, le Maroc sera en mesure de surmonter ces campagnes, comme il l’a fait par le passé. Seule la vérité peut détruire tous les mensonges, et le véritable patriotisme est plus fort que toute propagande trompeuse.
*Chercheur universitaire
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