Le Maroc préside ce jeudi, une réunion ministérielle du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (CPS-UA) sur “L’intelligence artificielle et son impact sur la paix, la sécurité et la gouvernance en Afrique” pour alerter sur l’utilisation responsable de l’intelligence artificielle. Le Maroc a entrepris plusieurs initiatives pour la promotion de cette nouvelle technologie, et cette réunion permettra de partager son expérience.

Le Royaume qui s’illustre en Afrique par ses multiples initiatives dans le domaine de l’intelligence artificielle, présidera cette réunion, la première en son genre au niveau ministériel.

Représenté par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui assistera par visioconférence, le Maroc devrait partager sa vision de l’utilisation rationnelle et efficace de l’intelligence artificielle, et ses bénéfices pour la gouvernance et la promotion de la paix et de la sécurité, du développement sur le continent africain.

Le Maroc peut se targuer d’une bonne expérience en la matière puisqu’il a mis en place une stratégie nationale pour l’intelligence artificielle, dans le cadre du plan « Maroc digital 2025 », pour intégrer l’IA dans différents secteurs économiques et sociaux.

Il possède le premier centre international d’intelligence artificielle sur le continent basé à l’Université Mohammed VI Polytechnique. Appelé « AI Movement », le centre est spécialisé dans la recherche et fait du partage des expériences marocaines avec les pays du continent une priorité.

C’est parce qu’il croit que l’IA pourrait servir le continent africain de plusieurs manière, que le Maroc s’est lancé dans la création de plusieurs projets dans ce domaine, et ambitionne d’utiliser cette technologie dans la gestion des ressources urbaines et la mobilité intelligente.

L’IA permet aux pays en développement de gagner du temps, de réduire les coûts et d’optimiser les ressources humaines et énergétiques, contribuant ainsi à la paix et à la sécurité en Afrique. C’est ce que devrait plaider Nasser Bourita lors de cette réunion qui se tiendra dans le cadre de la  présidence marocaine du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine pour le mois de mars 2025.

Le pays qui ambitionne à travers plusieurs initiatives à positionner le pays comme un centre technologique en Afrique, investit dans la formation et la recherche en IA, grâce à des programmes spécialisés offerts par des universités et écoles d’ingénieurs. En outre, il favorise la création de startups et d’incubateurs spécialisés dans l’intelligence artificielle notamment dans le cadre de Startup Maroc.

Il a déjà organisé en partenariat avec l’UNESCO, le Forum de haut niveau sur l’intelligence artificielle en Afrique, en juin dernier sous le thème: «L’Intelligence Artificielle comme un levier de développement en Afrique».

Pour rappel, en mars 2024, le royaume a participé à l’élaboration de la première résolution onusienne sur l’IA, intitulée «Saisir les opportunités de systèmes d’intelligence artificielle sûrs, sécurisés et fiables pour le développement». Le texte coparrainé initialement par le Maroc et les États-Unis, a été adopté par 123 États membres des Nations unies.

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